Publié le 18 Jul 2019 - 23:39
CÉRÉMONIE FUNÉRAIRE DE OUSMANE TANOR DIENG

Ousmane Tanor Dieng inhumé auprès de son père 

 

La maison familiale du défunt Ousmane Tanor Dieng a refusé du monde, hier, à Nguéniène. Parents, amis, militants et sympathisants sont nombreux à venir rendre un dernier hommage au président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) rappelé à Dieu, lundi dernier, à Montpellier.

 

Devant la maison mortuaire, plusieurs bâches sont installées pour protéger les invités du soleil qui dardent ses rayons. A l'intérieur de la maison, quatre chapiteaux sont dressés. La chaleur était étouffante. Des comités d'organisation sont mis en place. On les distingue par les bouts de tissus de différentes couleurs épinglés sur leurs boubous. Ils distribuent des bouteilles d’eau, orientent les personnes, installent les chaises.

La cour de la maison familiale d’Ousmane Tanor Dieng, pourtant très grande, devient rapidement trop étroit pour contenir ce beau monde. Des haut-parleurs diffusent des récitals du Coran.

"Si tous ceux à qui Tanor a rendu service veulent lui rendre un dernier hommage, de par leur présence, il va y avoir du monde", témoigne un des camarades de promotion du disparu.

Effectivement, du monde, il y en a, chez Ousmane Tanor Dieng, qui a été par ailleurs le maire et le bienfaiteur de la commune de Nguéniène. Ce septuagénaire a quitté très tôt la ville de Kébémer pour rallier Nguéniène. "La dernière fois que je suis venu ici, c'était en 1996, lors des funérailles du père d’Ousmane Tanor Dieng. Son papa, qui n'avait pas fait d'études, l'a inscrit à l'école. Ce n’était pas évident avec nos parents de l'époque", dit-il.

Un autre vieux de renchérir : "Moi, j'étais son frère de parti. Pendant tout le temps qu'on était ensemble au sein du parti, nous ne l'avons jamais entendu dire du mal de quelqu'un. Si Dieu entend toutes nos prières pour Tanor, alors il repose désormais en paix."

Ici, les témoignages et autres superlatifs ne manquent pas pour rappeler à quel point le défunt était serviable. Après la prière de 17 h, des sourates et autres invocations sont récitées pour le repos de l'âme du disparu. 

Aïssata Tall Sall fond en larmes

18 h. Aïssata Tall Sall arrive sur les lieux. Invitée à dire son sentiment, suite au rappel à Dieu de son ancien compagnon de parti, elle fond en larmes. A peine un quart d’heure plus tard, on entend des sirènes siffler au loin. Quelques minutes s'écoulent, une délégation de femmes, toutes de blanc vêtues, arrive sur les lieux. Elles sont installées sous la tente officielle. Puis, c’est le ballet des autorités : Aminata Mbengue Ndiaye, Mbaye Ndiaye, Mahmoud Saleh, Aminata Touré, Mamadou Lamine Loum, Abdoulaye Daouda Diallo, Oumar Youm, etc., arrivent. 

Jusqu'à la prière du crépuscule, l'assistance attendait encore la délégation qui a accompagné Ousmane Tanor Dieng à sa dernière demeure. Il repose désormais auprès de son père.

La limousine présidentielle prend feu

Hier, on a assisté à une scène insolite. Un événement qui aurait pu tourner au désastre. Puisque la limousine présidentielle a tout simplement pris feu, sur la route de Nguéniène.

En effet, alors que le cortège s’ébranlait vers le village natal qui sera désormais le lieu du séjour éternel du défunt président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), la voiture présidentielle a pris feu, alors qu’il y avait à l’intérieur, dit-on, le chef de l’Etat et son homologue malien Ibrahima Boubacar Keïta. Une panne de moteur serait à l’origine de l’incident.

Toujours est-il qu’il y a eu plus de peur que de mal. Les deux présidents ont été exfiltrés et ont emprunté un autre véhicule pour rallier la maison du défunt.

Pendant ce temps, les sapeurs-pompiers ont rapidement maîtrisé l'incendie. Tandis que les forces de sécurité présentes ont effectué les constats d'usage. Les documents contenus dans le véhicule, informe-t-on, ont été sécurisés. L’enquête permettra d’en savoir plus.

KHADY NDOYE (MBOUR)

 

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