Publié le 12 Mar 2020 - 11:18
C1 - 1/8e DE FINALE LIVERPOOL-ATLETICO (2-3)

Atlético d'oblak sort liverpool !

 

Ils croyaient l'avoir - enfin - enterré. Au bout de 32 tirs (!), Liverpool pensait l'avoir condamné en même temps que ses partenaires. Après tant d'occasions concédées, après tant de parades effectuées, après avoir fait naître tant de déceptions chez l'adversaire, après avoir maintenu tant d'espérances chez ses coéquipiers, après tant de minutes de résistance, Oblak s'avoua vaincu pour la deuxième fois de la soirée durant la prolongation.

C'était fini, terminé, achevé... Oui, mais non. Parce qu'après tant de joie chez Firmino, qui croyait avoir enfilé le costume de héros, Llorente vengeait à deux reprises son dernier rempart qui mérite mille fois sa présence en quarts de finale de Ligue des champions. Par le talent de son gardien et le doublé incroyable de son remplaçant, l'Atlético vient de sortir le lauréat 2019 de la coupe aux grandes oreilles ultra dominateur, mais peu réaliste ce mardi soir. Pas un mince exploit.

Du bruit, et de l'envie

Ah, un public ! Ouf, des supporters ! Merci, Anfield ! À l'heure où la moitié des matchs de football qui se jouent se disputent à huis clos, Liverpool a le droit à son douzième homme. Et autant dire qu'entendre des fans beugler, ça fait du bien ! Ça permet également aux Reds, piqués à froid par une tentative hors cadre de Costa au bout de treize secondes, d'imposer rapidement leur domination. Monopolisant la quille, le vainqueur de la dernière édition de C1 donne du boulot à Oblak : Wijnaldum se montre en premier chez les rouges, Oxlade-Chamberlain enchaîne et Mané s'y essaye également.

Puisqu'ils n'arrivent pas à tromper le gardien, lequel voit Firmino et Van Dijk manquer l'ouverture du score pour quelques centimètres, les Anglais réclament un penalty à la suite d'une pseudo-main de Felipe. Un Felipe qui fait passer un frisson chez les Britanniques, en collant un coup de casque dangereux sur corner. Car il ne faut pas l'oublier : une réalisation à l'extérieur en faveur de l'Atlético rendrait la tâche des locaux mille fois plus complexe voire quasiment impossible, à la suite du 1-0 de l'aller.

Oblak, oui... Mais Llorente, aussi

Sauf que Klopp n'a jamais perdu à la maison avec Liverpool, en LDC (onze succès, pour quatre nuls). Problème : l'Atlético sait souffrir et subir, ce n'est pas nouveau, mais reste également sur quatre parties sans revers face aux équipes anglaises. «  Un problème, vraiment ? » s'étonne Wijnaldum peu avant la pause, au moment de placer une tête piquée trompant Oblak sur un service d'Oxlade-Chamberlain. Tremblement de filet logique (265 passes réussies à 106, plus de 66% de possession), tremblement de filet attendu (onze tirs, contre zéro cadré) et ça fait 1-0. Égalité parfaite, sur la double confrontation. Au retour des vestiaires, la physionomie ne change pas : les Reds mettent la pression, en s'appuyant sur Salah ou Oxlade-Chamberlain par exemple, et les Colchoneros résistent comme ils peuvent dans leur surface, en comptant sur l'excellent Oblak par habitude.

Arrêt après arrêt, comme devant Firmino ou encore Alexander-Arnold, le portier maintient les Madrilènes en vie. Et lorsque le Slovène est battu par son propre partenaire Trippier, c'est sa barre transversale qui le sauve ! Son confrère Adrián, certes beaucoup moins provoqué, fait lui aussi le job et évite temporairement une mauvaise surprise aux Anglais en déjouant les plans du duo Félix-Correa. L'issue de ce huitième est-elle donc destinée à voir le jour durant la prolongation ? Le manque de précision - ou de lucidité ? - signé Salah et Mané devant le mur Oblak laisse penser que oui, malgré le but de la qualif' de Saúl dans le temps additionnel finalement refusé pour hors-jeu. C'est alors que, une fois la demi-heure supplémentaire lancée, la confrontation devient complètement dingue. Après avoir gâché une vraie opportunité, Firmino donne enfin l'avantage aux siens. Avant que Llorente ne renverse tout en trouvant à son tour la faille... par deux fois ! Après la dernière réalisation de Morata, Oblak peut kiffer : un remplaçant s'est mis à son niveau, et lui a offert une présence au tour suivant qu'il mérite tant. En sacrifiant les Reds, qui n'en croient toujours pas leurs yeux.

 

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