A l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, le ministre de l’Enseignement supérieur a procédé, hier, à l’inauguration du Campus du nouvel espace universitaire de Dakar. Un cadre pour favoriser des échanges et partenariats entre le monde universitaire et le monde socio-économique.

Le Campus numérique francophone de Dakar, créé en 1991, devient, aujourd’hui, le premier Campus du nouvel espace universitaire francophone (Cneuf). Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Mary Teuw Niane, a procédé, hier, à l’inauguration de l’infrastructure.

D’après le professeur Jamaiel Brahim, Directeur régional Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf), le concept du Cneuf s’intègre dans la nouvelle stratégie de l’Auf initiée en mai 2017, pour répondre à trois défis majeurs qui se présentent aux institutions d’enseignement supérieur et de recherche : la qualité dans la formation, la recherche et de la gouvernance, de l'employabilité, de l'insertion professionnelle des diplômés et celui des universités opérateurs du développement global et local. Ce qui lui fait dire que le Cneuf est ainsi un tiers-lieu, structuré en trois parties. L’espace savoirs et cultures qui inspire la qualité, celui des métiers qui revient à l’employabilité et enfin l’espace social qui est réservé à la responsabilité sociétale des universités.

 ‘’L’espace savoirs et cultures est un portail numérique des savoirs et de la formation. Il offre un accès facile aux formations ouvertes à distances et aux cours en ligne ouverts et massifs. Celui des métiers propose aux enseignants-chercheurs un laboratoire d’expérimentation pédagogique et l’espace social d’échanges et de rencontres offre des activités ouvertes d’innovations scientifiques, pédagogiques ou entrepreneuriales’’, a-t-il détaillé. Ces trois espaces ouverts fonctionnent, selon M. Brahim, en symbiose afin d’instaurer des relations fonctionnelles dynamiques entre usagers et aider à la maturation des projets innovations au sein du tiers-lieu.

Parrain du nouvel espace universitaire, Mary Teuw Niane soutient que cet espace vient répondre aux défis de l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi que de son environnement. ‘’Le campus met à la disposition des usagers des bibliothèques numériques et des points d’accès à des formations à distance diplômantes (missions actuelles des Eno), mais constitue aussi un lieu partenarial permettant aux universités d’accueil de relever leurs véritables grands défis de la qualité, de l’employabilité et du rapprochement avec le monde socio-économique’’, a-t-il indiqué.

Pour lui, cet engagement permet, entre autres, de renforcer les capacités des universités dans le domaine du numérique éducatif, appuyer la recherche et l’innovation, renforcer l’assurance-qualité interne et externe, et moderniser la gouvernance universitaire par la gestion axée sur les résultats et les contrats de performance, et soutenir l’amélioration de l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.

‘’Il s’agit là de tout un ensemble d’objectifs pris en charge dans le cadre du plan stratégique de l’Université virtuelle du Sénégal. En réalité, l’Uvs est une université comme les autres, mais qui s’en distingue par les modalités hybrides de transmission des connaissances, le développement du service à la communauté, l’accessibilité à toutes les communautés d’apprenants et la gestion délocalisée de la formation’’, se réjouit le ministre.

HABIBATOU WAGNE