Publié le 5 Jul 2019 - 18:35
CAN-2019 - CONTRE L’OUGANDA

Aliou Cissé s’attend à ‘’un match africain’’

 

Les Lions sont avertis par leur entraineur : ce huitième de finale d’aujourd’hui contre l’Ouganda sera tout sauf de la tarte. Pour parler direct, Aliou Cissé pense que ce sera un ‘’match africain’’, en référence à l’engagement, mais aussi au rythme que les Cranes ont mis sur la balance, lors de leurs trois matchs de poule (Rdc, Zimbabwe et Egypte). L’Ouganda, que le Sénégal va croiser pour la première fois en phase finale de Can, après l’avoir testée en éliminatoires puis en amical, ne sera pas facile à jouer, si l’on se réfère à son identité de jeu, souligne l’entraineur du Sénégal. Parce que ‘’c’est une équipe très costaude, défensivement en place avec deux lignes de 4 qui pressent beaucoup et qui mettent souvent en difficulté des équipes qui jouent la possession’’, détaille Aliou Cissé.

Mais surtout parce que l’adversaire du Sénégal de ce vendredi fait partie de ces équipes africaines composées de joueurs locaux, faciles à regrouper et donc en mesure de bénéficier d’une identité et d’une cohésion qui peut les rendre difficile à manœuvrer. ‘’Des équipes comme l’Ouganda et la Tunisie ont des joueurs du cru. Depuis 4-5 ans, des entraineurs sont passés, mais l’identité est la même. L’entraineur qui est là est dans la même veine, parce que ce sont des genres d’équipe où on a le temps de forger une identité de jeu’’, a dit le coach des Lions qui prévoit un match difficile pour ses poulains. ‘’Nous les avons bien observés. Nous nous attendons à jouer un match typiquement africain. Nous avons nos qualités. A chaque match ses réalités. C’est une autre façon de jouer. A nous de nous adapter et de jouer le match qu’il faut’’, a conclu Cissé sur ce registre.

PAROLES DE COACH - ALIOU CISSE

 ‘’Il faut gagner’’

ABU BEKRY KANE (ENVOYE SPECIAL AU CAIRE)

Le match

‘’C’est des 8es de finale qui sont en jeu. Depuis plus de deux ans, toutes les équipes travaillent pour arriver à ce niveau. C’est normal qu’ils (les Ougandais) soient motivés. Nous le sommes aussi. Il faut gagner. Il n’y a pas de débat là-dessus.’’

L’équipe ougandaise

‘’Le football africain est en train de progresser. Notamment les joueurs qui évoluent en Afrique. Demain, l’avenir appartiendra aux sélections qui réuniront des joueurs locaux. Chez nous, c’est compliqué. Nos joueurs sont très cotés. Ils partent très tôt. L’Ouganda et la Tunisie ont des joueurs du cru. C’est un football qu’on connait. On a eu la chance de jouer la Tanzanie, le Kenya. L’Ouganda, c’est un cran au-dessus. Ils ont de bons joueurs comme Mya, Aucho. Ce sont de bons footballeurs, très structurés, très costauds défensivement. Je pense que l’Ouganda, c’est le Kenya et la Tanzanie en beaucoup plus fort, si je peux caricaturer comme ça.’’

Bloc bas des ougandais

‘’Les blocs bas, ce n’est pas seulement un problème de l’équipe du Sénégal. C’est dans toutes les compétitions. Et ce n’est pas facile. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas demain (ce soir). Contre le Zimbabwe, l’Egypte, la Rd Congo, ce n’était pas le cas. C’est vrai qu’on arrive à trouver des solutions, les positions sont maintenues et on arrive à trouver de bonnes combinaisons ; on est en net progrès, là-dessus.’’

Apport de Saivet dans les balles arrêtées

‘’Avoir un joueur comme Henri est une très bonne chose, mais pas que pour les coups de pied arrêtés. Il est à même de nous apporter beaucoup de propreté. Je suis content de ce qu’il a fait. Ça apporte plus de concurrence dans l’entrejeu. On n’a pas encore eu la chance de mettre des buts sur coups de pied arrêtés, dans ce tournoi. Mais c’est vrai que ça peut décanter la situation, quand les matchs sont serrés.’’

Palmarès vierge du Sénégal

‘’C’est une question qui revient. On se la pose aussi. Il y a des anciens joueurs, journalistes qui le disent, se demandant pourquoi le Sénégal ne gagne pas. Mais gagner, ça ne se décrète pas. Il faut du temps, un processus. Il y a eu 2002. On était venu de nulle part. Depuis 4-5 ans, l’équipe se bonifie. On n’est plus loin de ce sacre. Nous sommes prêts pour le faire.’’

Can en juin et cascade de blessures

‘’La périodicité et le calendrier de la Can suscitent toujours débat. Déjà, il y a vingt ans, quand nous on jouait et que la Can était en janvier-février, on se demandait pourquoi aller en Coupe d’Afrique, revenir en club et changer de statut, sans oublier les risques de blessure. Aujourd’hui aussi, le même débat est là. Des joueurs qui jouent plus en club avec une moyenne qui peut dépasser les 60 matchs et qui continuent à jouer aux mois de juin-juillet, ça commence à faire parler.

Nous, de notre époque, nous avions la volonté de venir malgré tout, mais on se posait des questions. On se disait que ce n’était pas possible de quitter nos clubs pour revenir et perdre nos places. Maintenant, la Can en juin, c’est une première. Est-ce que ça va continuer ? Je n’en sais rien. On est en Egypte et avec la chaleur, nos garçons perdent beaucoup d’eau. On verra, il est trop tôt pour tirer des conclusions.’’

Avis sur le côté organisation

‘’L’organisation de la Can, pour l’instant, se passe bien. Au niveau des joueurs, des hôtels, il n’y a rien à dire. Au niveau des terrains d’entraînement aussi. Il y a des professionnels disponibles. A part l’affluence qui est faible, il n y a rien à dire. J’en profite pour demander aux Egyptiens de venir au stade demain (ce soir) et dans les autres matches voir les autres équipes jouer. L’Egypte a une très grande population, c’est le moment de démontrer l’engouement du football africain.’’

ABU BEKRY KANE (ENVOYE SPECIAL AU CAIRE)

 

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