Publié le 25 Nov 2014 - 12:34
CANDIDATURE DU PDS A LA PRESIDENTIELLE DE 2017

Karim Wade divise le PDS

 

Remis au goût du jour par le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS), Babacar Gaye, le débat sur la candidature de Karim Wade à la présidentielle de 2017 installe le désordre dans les rangs du parti de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade.

 

Le débat sur la candidature de Karim Wade à la prochaine élection présidentielle de 2017 est parti pour être houleux. A trois ans de ces joutes électorales, le débat se pose avec acquitté au sein du PDS. Avant-hier, c’est le porte-parole du parti, Babacar Gaye qui  a agité de nouveau le débat en soutenant au cours de l’émission Grand Jury diffusée sur la Rfm, que Karim Wade doit être leur candidat en 2017. ‘’Si le Pds était conséquent avec lui-même, il aurait aujourd’hui organisé un congrès extraordinaire pour faire de Karim Wade son candidat en 2017’’, a-t-il soutenu. 

Selon Babacar Gaye, ‘’même si dans la périphérie du PDS il y a des gens qui veulent être candidats, ce qui est tout à fait normal, en interne, il n’y a pas quelqu’un qui s’oppose à Karim Wade comme candidat du PDS en 2017’’. Poursuivant son argumentaire, l’ancien président du Conseil régional de Kaffrine de déclarer : ‘’Du fait de son emprisonnement par le pouvoir actuel, Karim Wade gagne aujourd’hui en popularité et en légitimité. Macky Sall est en train de faire de Karim son principal adversaire en 2017’’.

‘’Babacar Gaye a parlé en son nom propre’’

Cette sortie du porte-parole du PDS n’a pas laissé indifférents certains caciques du parti dont l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye. Selon l’ancien maire de Guinguénéo, Babacar Gaye a parlé en son nom personnel. Par conséquent, ‘’ce qu’il veut lui, ce n’est pas forcément ce que je veux’’, a-t-il répondu au bout du fil lorsque joint hier par EnQuête. Non sans promettre qu’au moment venu, il dira ce qu’il pense.

Entre les mains de la justice sénégalaise depuis plusieurs mois, Karim Wade devra d’abord sortir de prison pour pouvoir être investi candidat du PDS, a estimé Abdou Khafor Touré, membre de la Fédération nationale des cadres libéraux. Aussi, selon ce dernier, ‘’le débat sur le candidat du Pds à l’élection présidentielle de 2017 est prématuré. Actuellement, le parti est en train de se battre pour la libération de tous les otages politiques parmi lesquels Karim Wade’’, relève-t-il. Dans la foulée, la présidente du Conseil départemental de Bambey, Aïda Mbodj, estime pour sa part qu’’’il faut d’abord convoquer le congrès et à partir de ce moment, chacun sera libre de choisir le candidat de son choix’’. Avant d’ajouter : ‘’C’est cela la démocratie’’.

Ballon de sonde

Toutefois, l’idée d’une investiture de Karim Wade comme candidat du PDS en 2017 n’agréé pas tout le monde au sein du parti libéral. ‘’Tout le monde sait qu’Abdoulaye Wade veut imposer son fils à la tête du Pds. Mais du fait qu’il y a des otages politiques, on ne peut rien dire  pour le moment. Mais ce qui est sûr, c’est que nous n’accepterons jamais d’être dirigés par Karim Wade’’, confie un responsable du parti sous le couvert de l’anonymat. Ce dernier reste d’ailleurs  persuadé que Babacar Gaye parle et agit au nom d’Abdoulaye Wade.  ‘’En posant publiquement le débat sur la candidature de Karim, le leader du Pds lance un ballon de sonde. Histoire de voir la réaction des militants et responsables du parti’’, a conclu notre interlocuteur.  

ASSANE MBAYE

 

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