Publié le 30 Jan 2014 - 00:58
CHOMAGE MASSIF DES JEUNES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Le Sénégal n’est pas une exception à la règle

 

22% des jeunes hommes et 33% des jeunes filles sont en chômage au Sénégal. Des chiffres inquiétants que le Premier ministre Aminata Touré a rappelés hier, à l’ouverture de la conférence internationale sur l’emploi des jeunes. 

 

Trouver de l’emploi à ces milliers de jeunes gagnés aujourd’hui par l’oisiveté. C’est la préoccupation de tous les Etats africains à la peine sur le front du chômage. En Afrique au sud du Sahara, ‘’3 chômeurs sur 5 sont des jeunes’’ et 72% de la population jeune vive avec moins de 2 dollars par jour’’. Selon le Premier ministre Aminata Touré, présidant hier l’ouverture de la conférence internationale de Dakar sur l’emploi des jeunes, ‘’le Sénégal, à l’instar des autres pays africains, a ses propres réalités’’.

Dont ‘’une démographie galopante et une structure de la population fortement dominée par la composante jeunesse et un taux de chômage des jeunes socialement et économiquement inacceptable’’.

Se basant sur une étude réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) en 2011, le chef du gouvernement révèle que le ‘’taux de chômage des jeunes est de 22% chez les hommes’’ et chez les ‘’jeunes femmes, il représente, à l’échelle nationale, 33% des chômeurs’’.

Toutefois, elle reconnaît que le Sénégal a ‘’un taux d’insertion trop bas de (ses) diplômés, tous niveaux d’éducation confondus’’. Le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur est de 32% en 2011. ‘’Notre économie peine pour le moment à générer des emplois en quantité suffisante pour tous. Mais il n’en demeure pas moins que le chômage des jeunes diplômés coexiste avec des possibilités de création d’emploi dans les différents secteurs d’activités’’, dit-elle, optimiste.

Au Sénégal, des milliers de jeunes, sans emplois s’activent dans le secteur informel. Un secteur devenu le principal pourvoyeur d’emplois non formels aux désespérés. Citant une autre réalisée sur la question, Aminata Touré souligne que ‘’le secteur informel emploi 90% de la population jeune’’, mais il reste dominé par des activités de subsistance.

Cependant, résoudre le problème du chômage consiste à ‘’mobiliser toutes les ressources disponibles pour la connaissance du marché’’. ‘’Dans un contexte économique mondialisé particulièrement difficile, il apparaît plus que nécessaire d’amplifier l’action publique par des analyses pertinentes en phase avec notre réalité locale’’, a indiqué le Premier ministre.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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