Publié le 14 Feb 2020 - 22:39
CINQUIEME EDITION DU FESTIVAL A SAHEL OUVERT FASO

Plus d’actions pour le développement de Mboumba

 

Après 4 éditions couronnées de succès, le Festival à Sahel ouvert (Faso) revient avec plus de force. La 5e édition, qui marque les 10 ans d’existence de l’association Globe, débutera ce 14 février.

 

Le Festival à Sahel ouvert (Faso) qui était perçu comme un projet fou, perdure. En effet, on en est à la 5e édition prévue du 14 au 16 février à Mboumba, dans le nord du Sénégal, à 550 km de Dakar. Elle sera l’occasion de fêter les 10 ans de ce festival biennal dont la musique, le théâtre, la danse et le cinéma sont les piliers.

Ainsi,  elle verra la participation de grands artistes tels que Baaba Maal, le parrain du Faso depuis sa création en 2010, Wasis Diop, musicien et compositeur, et Titi, première artiste féminine à participer à ce festival. Elle animera la cérémonie de clôture. Il y aura également la participation d’Ilam et du groupe Blue Peace Quintet, qui invitera des musiciens locaux à le rejoindre sur scène.  

Le président de l’association Globe, Xavier Simonin, en conférence de presse avant-hier à Dakar, a expliqué que ‘’cette initiative est née d’une rencontre avec des activistes culturelles du village de Mboumba qui ont compris que leur culture pouvait être un levier de développement pour leur localité. Ça nous a amené de 2010 à 2020, du village de Mboumba jusqu’à une reconnaissance internationale’’.

Ce festival se déroule sur plusieurs volets. Il est désormais perçu comme étant une initiative qui œuvre depuis dix ans pour le développement, par la culture, au nord du Sénégal. Pour l’artiste Wasis Diop, ce festival révèle que le développement repose sur toutes les épaules. Il a bien apprécié cette initiative de Xavier.

‘’Ce festival-là me parle d’un endroit du Sénégal que je ne connais pas. Et c’est un scandale que je ne connaisse pas cette localité. Ce genre d’action nous permet de nous réapproprier de nos espaces et de nous dire que le combat n’est pas perdu. Pour ma part, je suis sûr qu’à partir de cette expérience, je n’attendrai pas une autre édition pour y aller. J’irai là-bas tout seul pour voir ce que je peux faire’’, dit-il. Et de poursuivre : ‘’Il y a une forme de gouvernance nouvelle qui va venir de l’individu. Ici, au Sénégal, et dans toute l’Afrique, la notion de révolution humaine doit maintenant être le moteur. Parce qu’on ne peut rien attendre des politiques qui sont tout simplement des gestionnaires de chaos.’’

Apporter des réponses à des problèmes

Pour chaque édition, le festival œuvre dans plusieurs domaines, dans le but d’apporter des réponses à des problèmes. Cette année, à travers le volet ‘’Education art et culture’’, en prélude à cette 5e édition, des workshops ont été proposés aux jeunes de 5 à 25 ans, en plus des traditionnels ateliers de musique, de chants et de danse. Et ces jeunes auront l’occasion de restituer ce qu’ils ont appris durant le festival.  D’autres volets ont été pris en compte comme celui lié à l’environnement. Cette année, le focus est mis sur les questions autour de l’eau. Ce, une année avant le Forum mondial de l’eau. M. Simonin a annoncé la participation de l’éminent penseur sénégalais Souleymane Bachir Diagne à une causerie sur ce thème.

En effet, le festival accueillera Geneva Water Hub, centre de portée mondiale spécialisé sur l’hydraulique et sur la diplomatie de l’eau, rattaché à l’université de Genève. ‘’L’innovation qu’on a apportée cette année, c’est de réussir à faire venir à Mboumba des instances internationales jusqu’au plus proche des populations pour parler des enjeux de demain, notamment de la ressource eau’’, a déclaré Xavier Simonin.

En ce qui concerne le volet sanitaire, l’accent est mis sur la drépanocytose. L’association Globe, en partenariat avec l’université Gaston Berger et les membres de l’Association de lutte contre la drépanocytose (ASD), s’est fixé pour objectif de dépister plus de 2 000 personnes et de mener une campagne de sensibilisation sur la maladie. En outre, l’ASD compte se déplacer jusqu’à Mboumba pour former plus d’une vingtaine d’infirmiers et les doter de moyens permettant aux populations de prendre soin, sur place, des personnes atteintes de cette maladie.

BABACAR SY SEYE

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