Publié le 16 Apr 2024 - 16:03
COMITÉ NATIONAL DE L'INITIATIVE POUR LA TRANSPARENCE DANS LES INDUSTRIES

La souveraineté énergétique, mais pas à n'importe quel prix

 

Le Comité national de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE), de connivence avec Ressource Gouvernance Institute (NRGI), a tenu hier lundi une session de formation des membres du Groupe multipartite sur les exigences de la norme ITIE 2023 en matière de divulgation des émissions de gaz à effet de serre.

 

Quoi de mieux que le contexte mondial actuel pour ouvrir un panel sur le pétrole et le gaz. Selon Oulimata Sarr, présidente du Comité national de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives CN-ITIE qui présidait ce matin la formation des membres du GMP du CN-ITIE sur les exigences de la nouvelle norme ITIE en matière de divulgation des émissions de gaz à effet de serre, la situation au Moyen-Orient aura des répercussions sur le coût du pétrole notamment. Notre pays fait face à des préoccupations liées à cette évolution énergétique. ‘’Vous avez constaté ce week-end qu'il y a une guerre qui s'est déclarée dans le Moyen-Orient. C'est une guerre qui aura comme conséquence directe l'augmentation des cours du pétrole et interpelle tous les pays qui n'ont pas encore atteint la souveraineté énergétique’’, a souligné la présidente du CN-ITIE, Oulimata Sarr.

Dans un second temps, l'ancienne ministre a voulu faire comprendre que le souci de la préservation de la planète ne devrait en aucun cas l'emporter sur cet objectif des pays encore sous-développés à profiter de la générosité de la nature en leur octroyant ces ressources. À l'en croire, avec des ‘’compromis énergétiques’’, les méfaits sur l'environnement pourraient être réduits et la souveraineté sur le domaine de l'énergie atteinte.

Ainsi, la présidente de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a souligné l'importance de la souveraineté énergétique. D'après Oulimata Sarr, ‘’la pauvreté énergétique avec ces millions de Sénégalais qui n'ont pas accès à l'électricité’’, est assez paradoxale, alors que ‘’l'ambiance est l'accès universel à l'électricité’’. Dans un contexte beaucoup plus globalisé, elle relève : ‘’L'Afrique risque de subir, de façon disproportionnée, les conséquences des changements climatiques face à cette faible résilience face aux inondations, à la sécheresse et au niveau de l'élévation de la mer.’’

 En d'autres termes, l'ancienne ministre a surtout voulu évoquer le paradoxe africain vis-à-vis de l'exploitation de ces ressources et des conséquences sur la planète. Selon elle, l’Afrique risque de supporter de façon disproportionnée les conséquences du changement climatique, même si elle ne contribue qu'à hauteur de 3, voire 4 % des émissions de gaz à effet de serre’’.

Pour sa part, Abass Fall, président de la Commission énergie et ressources minérales de l'Assemblée nationale, reconnaît le dilemme tantôt évoqué par Oulimata Sarr. Selon le parlementaire, un juste milieu s'impose entre la nécessaire exploitation des ressources comme le gaz ou le pétrole, et la conservation de l'écosystème.

 

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