Publié le 15 Jul 2019 - 23:33
CONF DE COACHS

Giresse et ses lauriers, Cissé et ses pensées

 

Deux coaches côte-à-côte qui se font des salamalecs et s'échangent des politesses. L'image de Cissé, le remplaçant de Giresse, et son prédécesseur en toute complicité, a servi de clap de fin à cette explication entre Lions et Aigles de Carthage. 

 

‘’Vous n'imaginiez pas qu'avec Aliou, on a eu beaucoup de séances de travail et de collaboration. On a beaucoup échangé. Sans prétention de ma part, il a su bâtir une belle équipe, maintenant. Ce sont des choses fortes et intimes.

Je suis son premier supporter, évidement". Ainsi a parlé Alain Giresse en conférence de presse. Après avoir bien sûr fait part de son amertume et de sa déception et expliqué comment les "anciens joueurs devenus coaches gèrent la tension d'un match".

Pas rancunier pour un sou, Gigi se permet même de mettre une pièce, en pariant sur une future victoire du Sénégal en finale. ‘’Quel que soit l'adversaire, le Sénégal est à la hauteur et va gagner la finale. C'est tout le mal que je souhaite à Aliou", prédit l'entraîneur de la Tunisie, le sorcier blanc le plus prolifique encore en service en Afrique, avec 15 ans de présence.

Son vis-à-vis, lui, seulement coach depuis quatre ans, ne boude pas son plaisir. "Je pense à ma famille, mes enfants que je ne vois pas souvent, à ceux qui me supportent sans même me connaitre et qui prient pour moi", déclare Aliou Cissé. Qui se laisse aller à des confidences : "J'avais promis deux choses à mes joueurs. Les ramener à la Coupe du monde et leur faire jouer une finale de Can. C'est ce que j'avais dit à Coulibaly pour le convaincre de venir jouer pour le Sénégal."

Si le défenseur central sénégalais ne jouera pas la finale pour cumul de cartons jaunes, Cissé souhaite que ses coéquipiers réalisent ce second rêve. Pour lui. Et pour tout le peuple sénégalais. "Cela fait 17 ans qu'on n'est pas en finale. Aujourd’hui, les garçons ont égalé notre génération de 2002. J'espère qu’ils vont nous dépasser", lance Aliou Cissé, visiblement très ému. "J’associe tous les joueurs que j'ai eu sous mes ordres à cette finale. C'est aussi leur finale’’. Point finale.

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ALAIN GIRESSE

‘’C’est la déception qui prévaut’’

‘’C’est la déception qui prévaut, quand on est éliminé. En demi-finales, l’importance est de se qualifier. Ce n’est pas le cas. On a été au niveau de l’équipe sénégalaise, en termes de prestation.  Nous avons eu des occasions non transformées. Un penalty malheureusement arrêté. Nous avons été éliminés. Il y’a une forme de fatalisme. Nous regardons les évènements qui se passent sur le terrain et se demander comment on peut prendre du recul dans le cas d’espèce. Nous avons besoin d’évacuer tous les moments émotionnels.’’

Ses rapports avec Cissé

‘’Je ne vais pas réagir sur les affaires privées. Ce sont des choses que vous n’imaginez pas. Il a dit la stricte vérité. Nous avons travaillé ensemble. Quand il est parti, nous avons beaucoup échangé au téléphone. Sans aucune prétention de ma part, je lui ai apporté des informations sur l’équipe qu’il me sollicitait. Il a su bâtir une très belle équipe. Nous avons gardé de très bons rapports. Ce sont des choses difficiles à exprimer. Ce qui sera dit dehors n’a aucune valeur. Je suis son premier supporter pour la finale. C’était un joueur en finale, en 2002. Il va dépasser ce joueur qu’il était en tant qu’entraineur. Il va gagner cette Can. C’est tout le mal que je lui souhaite.’’

Adversaire du Sénégal en finale

‘’On évoquait avec Aliou l’adversaire pour la finale. Il me dit qu’à ce stade, les deux autres demi-finalistes sont du lourd. L’Algérie et le Sénégal se connaissent, mais je dis qu’une victoire n’est pas synonyme de confiance pour l’équipe qui a gagné. Le Nigeria reste aussi une grosse équipe. Le Sénégal est à la hauteur de ces deux équipes. Aliou saura parfaitement s’occuper de son adversaire.’’ 

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