Publié le 19 Dec 2020 - 18:58
CONTESTATIONS DES ACCORDS DE PECHE ENTRE LE SENEGAL ET L’UNION EUROPEENNE

A la recherche de la confiance perdue

 

Les accords de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne sont fortement dénoncés par l’opinion publique sénégalaise et les acteurs de la pêche. Devant cette levée de boucliers, l’ambassadrice de l’Union européenne, Irène Mingasson, a entrepris une série de rencontres avec les acteurs pour leur expliquer les tenants et les aboutissants de ces accords. 

Les accords de pêche signés entre le Sénégal et l’Union européenne (UE) font l’objet de contestation, au sein de la population et parmi les acteurs de la pêche. Devant ce mouvement de défiance et de remise en cause, l’Union européenne considère que les termes et les visées de ces accords sont méconnus. 
Ainsi, Irène Mingasson a entamé des discussions avec les acteurs, afin de mieux comprendre leurs préoccupations et y apporter des réponses. Elle l’a révélé en marge de l’Assemblée générale constitutive de la Penapes à Mbour, ce jeudi. 

‘’À l’ordre du jour, nous avons eu les accords de pêche qui sont l’objet de beaucoup de questionnements. Et c’est un moment important pour nous d’établir ce dialogue, en présence des autorités, sur les questions que les acteurs de la pêche se posent par rapport à ces accords. Et on se rend compte qu’il y a certaines dimensions qui doivent être clarifiées pour rassurer sur la philosophie, l’économie générale et les dispositions de ces accords’’, déclare l’ambassadrice de l’Union européenne. Qui informe : ‘’Nous commençons à le faire et ces discussions sont fructueuses. Parce que les acteurs s’expriment, nous comprenons davantage les difficultés qu’ils rencontrent. Et pour un partenaire comme l’Union européenne, il est très important d’être à l’écoute et au contact de ces préoccupations.’’

Ainsi, la représentante de l’Union européenne au Sénégal s’est félicité des échanges avec la plateforme et tous les participants qui leur ont soumis leurs questionnements et fait des propositions que, dit-elle, ‘’nous avons suivi attentivement’’. À l’en croire, ‘’il y a eu des questions qui ont concerné le processus, l’implication des acteurs, parce qu’une négociation se passe entre deux acteurs qui représentent toute une série d’autres acteurs et d’autres intérêts. C’était aussi une autre occasion de revenir sur les dispositions précises de cet accord qui concerne un certain nombre d’espèces limitées. On parle du thon, du merlu noir. On ne parle pas de petits pélagiques dans le cadre de ces accords’’, précise-t-elle. 

Dans ce sens, argue-t-elle, ‘’ces accords ont un objectif de bonne gouvernance, de bien cerner, cibler, cadrer quelles espèces, quelles quantités vont pouvoir être pêchées par qui, à quel moment. Et aussi de revenir sur l’objectif général de cet accord qui répond aux préoccupations des acteurs’’. Car, poursuit Irène Mingasson, ‘’ces accords s’inscrivent dans une dynamique de renforcement de la bonne gouvernance pour que la pêche soit durable. Ils ont essentiellement un objectif de protection de la ressource et on se rend bien compte qu’au cœur des acteurs, cette dimension remonte’’.

Elle confie : ‘’Nous n’avons pas répondu à toutes les questions, mais nous avons commencé un dialogue ouvert et à établir un rapport de confiance qui, du côté de l’Union européenne, était très souhaité. Je me réjouis de l’occasion qui a été donnée d’engager des discussions dans un format différent, mais qui est très promoteur.’’ 

Concernant les gilets de sauvetage, elle révèle que 26 000 ont été offerts aux acteurs de la pêche, au cours des derniers mois. Selon l’ambassadeur de l’Union européenne, ces gilets ont été financés à travers le don mis à disposition par l’Union européenne, dans le cadre des accords de pêche.

IDRISSA AMINATA NIANG

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