Publié le 23 Nov 2012 - 02:37
CONVERGENCE DÉMOCRATIQUE BOKK GIS GIS

Pape Diop porté à la présidence du parti

 

L’ancien président du Sénat, Pape Diop, a été porté jeudi à la présidence de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis (CD-BGG), un parti politique officiellement lancé le même jour à Dakar pour opérer "une profonde rupture" avec la culture politique sénégalaise.

 

Théoriquement, il s'agissait, selon les responsables de la formation, d'une réunion du collège des membres fondateurs. De fait, c’est une grande mobilisation des militants aux allures d’un congrès. Le siège de la coalition Bokk Gis Gis, situé sur l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar, a refusé du monde. Des jeunes, des femmes et des personnes âgées venus de Dakar et de l’intérieur du pays, pour être témoins de la naissance de leur parti politique, à l'occasion d'un congrès de lancement. Sur-le-champ, un appel à candidatures est lancé à l’assistance pour la "présidence provisoire" de la CD-BGG. Seul Pape Diop, ancien maire de Dakar et ex-président de l’Assemblée nationale, a levé la main au milieu des militants, qui se comptent par centaines. M. Diop est désigné président de la CD-BGG par acclamation.

 

Aussitôt, il décline ses priorités et promet de "profondes ruptures" qui se déclineront surtout par "une démocratie interne" au sein de la nouvelle formation politique. "Le parti que nous avons l’ambition de créer va faire la différence par rapport à ce qui existe. Nous voulons que notre formation soit un parti de démocratie, de la base au sommet", jure Pape Diop, une grandes figures de l'ancien régime. "Il ne s’agira pas d’être un proche de Pape Diop ou son ami pour espérer des privilèges en occupant des responsabilités. C’est la démocratie interne qui va prévaloir, ce qui n’est pas toujours le cas dans les partis politiques", affirme l’ancien président parlementaire. Ses propos sont accueillis par une clameur d’approbation des militants.

 

De l’agriculture à l'éducation en passant par l’artisanat, le tourisme et l’industrie, M. Diop lève un coin du voile du futur programme politique qu’il veut proposer aux Sénégalais. "Nous allons bâtir un projet basé sur l’expertise locale et fait avec des réalités sénégalaises […]. Un pays ne peut pas se développer sans une maîtrise de ce qu’il consomme", déclare-t-il. "Nous voulons que notre formation devienne la première force politique au Sénégal. C’est cela notre ambition et nous allons y mettre le prix, avec un fécond travail à la base", poursuit Pape Diop. Il promet d'emmener la CD-BGG aux prochaines élections locales (rurales, municipales et régionales) prévues en 2014. "Nous allons participer aux prochaines élections locales", lance-t-il devant des militants acquis à sa cause. Devant aussi des figures politiques et religieuses, dont l’ancien ministre du Tourisme et l'Artisanat, Thierno Lô, et l’ancien député Aliou Dia.

 

Alioune Badara Cissé, ex-ministre des Affaires étrangères et en disgrâce auprès du Président Macky Sall, a assisté à la rencontre de ses anciens camarades du Parti démocratique sénégalais (PDS), dans l'opposition depuis le 25 mars dernier. Pape Diop, ancien maire de Dakar, puis président de l’Assemblée nationale, le dernier président du Sénat --avant la suppression de la chambre en septembre dernier-- est l’un des dissidents du PDS, après la défaite de cette formation à l'élection présidentielle de février-mars. A la tête de la coalition Bokk Gis Gis --en gestation à l'époque, il a conduit une liste aux élections législatives du 1er juillet. Il se fait élire député, mais renonce à son siège.

 

APS

 

 

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