Publié le 22 Oct 2020 - 14:32

Cote D’ivoire

 

Toute personne voulant couvrir une zone sensible, dans le cadre de la campagne présidentielle en Côte d’Ivoire, doit informer les leaders politiques. Selon un communiqué de l'Association de la presse étrangère en Côte d'Ivoire (Apeci), cela permettra à ces derniers d’aviser les chefs coutumiers, les leaders de ces régions pour assurer la sécurité du journaliste pendant son séjour.

D’après le document, à la suite de l'incident qui s'est produit le 17 octobre dernier avec la journaliste Jenna Le bras à Bongouanou, le Bureau exécutif de la presse étrangère a saisi l'équipe de Pascal Affi Nguessan, Président du FPI. ‘’Nous continuons les dialogues avec les secrétaires généraux des autres partis politiques de l'opposition et si possible ceux du parti au pouvoir. Nous vous invitons à la vigilance. Privilégiez les reportages en pool. Et comme indiqué lors de la dernière réunion, informez le bureau exécutif de vos déplacements’’, recommande l’Apeci.

...Dans un autre communiqué, l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire (Apeci) informe qu’elle a enregistré de ‘’façons incessantes’’ des agressions physiques, verbales et des menaces sur les réseaux sociaux de la part de certains partisans des partis politiques, des forces de l’ordre à l’endroit des correspondants de la presse internationale.

Il s’agit d’Adayé Julien, correspondant de la Deutsche Welle, de Zon Hilaire, correspondant de l’Associated Press, de Roland Klohi de Sputnik Agence, de Thaïs Brouck de France 24, de Pierre Pinto de RFI et de Jenna Lebras du ‘’Figaro’’ qui ont fait l’objet de menaces et d’agressions. ‘’Inquiète des conséquences de telles incitations sur la sécurité des journalistes, l'Association de la presse étrangère en Côte d'Ivoire dénonce avec fermeté cette attitude des forces de l’ordre et des partisans des partis politiques visant à exposer les journalistes en général à la vindicte populaire’’, soutient l’Apeci.

...L’Apeci estime que les journalistes doivent pouvoir continuer à exercer leurs missions d’information en toute sécurité. ‘’Pour l’Apeci, l’élection présidentielle d’octobre 2020 doit être une occasion propice pour démontrer la vitalité politique et la maturité démocratique de ce pays à travers une presse libre exerçant dans un climat favorable aux conditions de travail du journaliste’’, dit-il. Elle appelle ainsi les dirigeants des partis politiques, les leaders d’opinion, les guides religieux, les organisations non gouvernementales (…) à prendre toutes les mesures qui s’imposent afin que de tels actes ne se reproduisent plus. Et sollicite aussi l’implication des autorités ivoiriennes en faveur de la liberté d'expression et de la sécurité des journalistes dans l'exercice de leurs fonctions.

 

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