Publié le 4 Nov 2019 - 10:02
COUP DE GUEULE

Pitoyable Adama !

 

Pour qui donc se prend-il pour s’attaquer à tout le monde de cette manière-là ? Il est vrai qu’en démocratie, la prise de parole est libre. Chaque citoyen a le droit, lorsqu’il décide de prendre position sur le sujet de son choix, de se donner les moyens de le faire. Les seules limites à cette liberté fondamentale, consignée du reste dans la Constitution de tous les pays qui se disent démocratiques, sont celles qui protègent la liberté des autres citoyens et le respect des fondements de l’Etat de droit sans lesquels aucune démocratie ne peut perdurer.  

Dans un espace normal où les rôles sont bien connus et assimilés, la discussion obéit à des normes. Ces normes ne peuvent être que cohérence, logique, bonne foi et bienveillance. Au Sénégal, malheureusement, tout le monde peut tout dire sans trop risquer pour sa crédibilité. Le cas d’Adama Gaye nous interpelle à ce titre.

Voilà un homme dont les propos ne sont pas décortiqués à bon escient. On passe sous silence le venin qui transparaît dans ses écrits et qui renseignent sur sa personnalité. L’homme est méchant. C’est sûr. Cette méchanceté et cette mauvaise foi qui déteignent dans ses écrits sont révélatrices d’un mal plus profond.

Adama Gaye est un déséquilibré mental. Tous ceux qui le connaissent bien, qui l’ont fréquenté un tant soit peu, le savent. Creusez un peu dans son passé, pardi ! Promenez-vous dans les couloirs d’Ecobank ou plus récemment dans certains bars de Dakar, du côté de la place de l’Indépendance. Nous n’utiliserons pas toutes les armes contre lui, car nous ne sommes pas du même acabit.

Je connais un journaliste qui a voulu se fendre d’un édito, au lendemain de son incarcération à la Maison centrale d’arrêt et de correction de Rebeuss, pour tirer la sonnette d’alarme. Ce journaliste en question voulait écrire, le plus sérieusement du monde, que la place de Gaye n’était pas à Rebeuss, mais à l’hôpital psychiatrique de Fann. Mais cette plume a eu pitié de l’homme. Elle ne voulait point rajouter à son malheur. Elle s’est ravisée.

Mais tout renseigne sur la décadence de cet homme, dévoré, détruit, devrait-on dire, par la jalousie, l’envie, la volonté de peser plus lourd que ses capacités intellectuelles réelles qu’il vante à longueur de colonnes de journaux. Révélateur ! Sa tendance maladive à toujours renvoyer à son ‘’moi’’, est l’indice d’une personnalité fortement déstructurée et egocentrique. Quelque part, Adama est comme cet enfant qui cherche son ‘’bonbon’’ dans une botte de foin et qui pleure toute gorge déployée.

Même lorsqu’il fait semblant de défendre des causes nationales, l’argumentaire se termine toujours pour ce ‘’je’’ si haïssable. Et à bien le lire, c’est sa personnalité propre, ses phobies et ses déceptions personnelles qu’il étale sur un lit de bave dégoulinante, sur les réseaux sociaux. Nous en savons beaucoup sur lui, tellement de choses inavouables sur sa vie, que seule la décence nous empêche encore d’exposer ici.

Ce n’est donc pas un hasard s’il se croit sorti de la cuisse de Jupiter. On aurait dit qu’Adama est le fondateur du journalisme sénégalais. Combien de fois s’est-il permis de relever le déficit de niveau de ses confrères, leur nullité, l’indigence du contenu de leurs journaux ? Quelle arrogance ! On aurait d’ailleurs aimé connaître ses hauts faits d’armes dans ce domaine-là.

Adama Gaye fait, en effet, partie de cette race d’hommes qui se croient d’une intelligence tellement supérieure au point que nulle ne saurait briller à côté de lui. Il aime à parler de ses réseaux sur le plan international. Maïmouna Ndour Faye avait d’ailleurs bien raison de lui demander ce que voulait dire ‘’consultant international’’. Réponse par une question, à savoir comment elle avait fait pour acquérir la licence de sa chaîne de télévision 7Tv. Et pourtant, la bonne dame était fondée à lui poser une telle question. Dans une interview de ce genre qui a eu lieu au lendemain de sa sortie de prison, une réponse à une telle question aurait permis d’en connaître un peu plus sur le bonhomme. Consultant international, un fourre-tout et une nébuleuse où l’on peut tout fourrer.

En vérité, Adama Gaye est un affairiste qui met des gens en relation dans le but d’obtenir des commissions. D’ailleurs, la plupart de ses brouilles ont pour origines ses affaires qui tournent mal ou une faveur qu’on lui aurait refusée. Beaucoup s’accordent à dire que c’est parce que le président Macky Sall ne lui aurait pas ouvert ses portes et filé quelques biscuits qu’il lui en veut au point de s’être violemment attaqué à lui à travers les réseaux sociaux. Et bien d’autres encore ont subi ses foudres. Adama aura beau nié, aura beau prétexté le piratage de son compte Facebook, les minutes de son audition sont têtues. Un peu de courage, cher monsieur.

Adama aime bomber le torse. Il aime d’ailleurs se vanter de son réseau relationnel et à s’afficher, photos à l’appui, avec certaines personnalités. Il faut bien qu’il prouve son influence dans certains milieux et dans le gotha international. Vantard va ! Il a l’art de balancer des termes un peu pompeux en anglais, histoire d’impressionner son monde. Une attitude qui frise l’escroquerie plutôt destinée à son fan’s club sur les réseaux sociaux qui boivent ses paroles et ses écrits.  

Rancunier, il l’est assurément. Gare à ses victimes : il ne les lâche plus. Me Malick Sall en a pris pour son grade. Gaye a décrété la fin de leur amitié et relaté dans le public tout ce qui a pu les lier. Ce n’est parce que quelqu’un vous a fait du mal qu’il faut se mettre à déballer sur lui ! Et la hauteur, la retenue, les secrets… qu’est-ce qu’on en fait ?  ‘’Entre Me Malick Sall et moi, c'est fini. J'ai tourné la page. C'est lui qui l'a cherché. C'était pour en finir avec moi. Il voulait m'humilier en m'amenant à subir toute la violence d'une justice illégitime. Les choses ont tourné contrairement à ses prévisions… ‘’, avait-il martelé dans un entretien. Ajoutant qu’il a été "le premier à l'aider à rencontrer un chef d'Etat, en la personne d'Oumar Bongo, comme Jean-Baptiste Placca qui parle à la Rfi et Yakouba Kébé".

Il avait décoché d’autres flèches en direction de celui-ci, à un moment sans doute où il ruminait encore sa colère de Rebeuss : "Me Malick Sall est le plus nul ministre de l'histoire du Sénégal, tache sombre sur un corps qu'il a intoxiqué d'un virus susceptible de détruire à jamais les rares défenses qui lui restaient", avait écrit Adama Gaye avant d’ajouter : "À part vendre des épices et du riz avec des Pakistanais, Me Malick Sall n'a jamais été avocat d'affaires à Londres ; n'y a jamais plaidé quoi que ce soit, ni presque d’ailleurs à Dakar."

Avec Idrissa Seck aussi, il a émis le regret de l’avoir soutenu lors de la dernière Présidentielle. Il va mourir, ce cher Idrissa Seck, faute d’être soutenu par Adama Gaye.  ‘’Le temps des clarifications exige que j'informe le pays entier que j'ai décidé de couper tout lien politique et autres avec Idrissa Seck. Je regrette de lui avoir accordé mon soutien à la dernière Présidentielle. Je le sais : la realpolitik est machiavélique et donc cynique. Elle n'en demeure pas moins un instrument de politique, un tantinet politicien’’, avait écrit Adama Gaye sur Facebook, ajoutant ceci : ‘’Je crois cependant davantage aux idéaux plus humains. L’un d’eux nous impose de reconnaître nos erreurs et errements. Ce fut mon cas en soutenant Idy. Je marque ma distance ici. Finale. Définitivement !’’

Comble d’ingratitude et d’amnésie, Ousmane Ndiaye, actuel Secrétaire général de Cos-Petrogaz, qui l’avait aidé à arrondir ses relations avec le président Macky Sall, est aussi dans la ligne de mire du ‘’forcéné’’. Pourtant, c’est l’escalier Ousmane Ndiaye qu’il empruntera pour décrocher une rencontre qu’il convoitait au plus profond de son être avec le président Macky Sall. Celle-ci aura lieu à Windhoek, en Namibie, début septembre 2013.  

Dernièrement, il a choisi une cible de choix qui est l’actuel ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé. Une longue diatribe qu’il lui a réservée dans certains sites d’informations et réseaux sociaux, qui prouve à souhait à quel point il lui en veut.  

Sans surprise donc, l’homme est si fidèle à sa mauvaise réputation.

Disons même qu’il est souhaitable qu’Adama Gaye vous attaque. Malade comme nous continuons à le penser, il ignore malheureusement son statut de déficient mental. Mais osons le dire : ce qui est inquiétant dans ce pays, ce n’est point le fait qu’il débite de propos aussi vulgaires qu’insensés. La zone d’inquiétude, c’est, à notre avis, que certains de nos concitoyens accordent de l’importance à la parole d’un homme en état de dégénérescence mentale très avancée.  

Alerte rouge : Evitons le piège de tous tomber dans la dépression collective !

 

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