Publié le 6 Feb 2020 - 15:58
COURANT DERRIERE DES PRIMES DEPUIS DES MOIS

Le moral est sapé chez des FDS, au Cico

 

Chargé d’assurer la coordination, en cas de crise au Sénégal, depuis 4 ans, le Cadre d’intervention et de coordination interministériel des opérations de lutte anti-terroriste (Cico) est pollué, depuis quelques mois, par une affaire de primes.

 

En février 2016, le Cadre d’intervention et de coordination interministériel des opérations de lutte anti-terroriste (Cico) qui est un dispositif qui permet de recueillir l’ensemble des informations utiles dans un cadre interministériel et de développer la capacité d’analyse nécessaire et de prise de décision, a été mis en place par le chef de l’Etat.

Cette structure, qui a comme coordinateur le général Wagane Faye, a en son sein un Etat-major qui comprend plusieurs divisions composées de fonctionnaires de police, de gendarmerie et de sapeurs-pompiers affectés dans cette structure. Selon nos informations, depuis plusieurs mois, ces derniers sont restés sans percevoir leurs primes. D'après nos sources, ce n'est pas la première fois que cette situation se produit au Cico. Ce dernier, qui joue un rôle très important dans le dispositif de lutte contre le terrorisme, souffre de nombreux dysfonctionnements.

Selon nos interlocuteurs, cette structure, qui a fêtée en grande pompe, en octobre dernier, l'inauguration de son nouveau siège, manque de presque tout. ‘’C'est le cas notamment du financement de ses activités. Tous les exercices sont financés par les partenaires étrangers, principalement la France, les USA et l'Union européenne. Il n'arrive même pas à financer un petit exercice sur table, sans l'aide et le soutien des partenaires. La situation mérite vraiment d'être revue et corrigée pour permettre au Cico de pleinement jouer son rôle. Pourtant, grâce à son intervention, tous les services devant intervenir sur une scène d'attentat savent quel est leur rôle et comment intervenir. Il en est de même de la coordination des forces de police, de gendarmerie et des forces spéciales de l'armée’’, confient nos interlocuteurs.

D’après nos sources, le Cico a aussi mis à jour tous les textes relatifs à la coordination et à la collaboration des forces de défense sur un théâtre d'attentat terroriste. Tout ceci, poursuivent-elles, c’est grâce aux exercices de simulation organisés depuis 2016.

Nos interlocuteurs n’ont pas voulu nous dire le nombre d’agents concernés, encore moins le montant, pour des raisons de confidentialité, souffle-t-on.

Du côté du ministère de l’Intérieur, contacté par nos soins, l’on soutient ne pas avoir d’information sur la question.

CHEIKH THIAM     

 

 

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