Publié le 25 Sep 2018 - 18:12
COURSES HIPPIQUES - CHEIKH NIANG REPOND AUX ACCUSATIONS DE PARTIALITE

‘’Je n’ai jamais protégé mon fils, je suis pour le triomphe de la vérité’’

 

Le président du Comité national de gestion (Cng) des courses hippiques sénégalaises, Cheikh Niang, a livré hier sa part de vérité dans le dossier concernant deux chevaux accusés de dopage, à l’occasion du Grand Prix du chef de l’Etat.

 

Cheikh Niang, accusé de manque d’impartialité par des membres du Regroupement des propriétaires et éleveurs de chevaux, a répondu à ses détracteurs. Le président du Comité national de gestion (Cng) des courses hippiques sénégalaises dit avoir agi en toute responsabilité, dans le dossier des personnes dont les chevaux sont accusés de dopage, lors de l’édition 2018 du Grand Prix du chef de l’Etat.  Selon lui, le ministère de l’Elevage l’a instruit pour une application rigoureuse du règlement, suite aux sanctions prises par la Direction du développement des équidés. ‘’Le Comité directeur du Cng a agi conformément au règlement, en prenant la décision appropriée. La commission de discipline a estimé qu’il n’y pas eu de dopage. Nous avons bien vérifié l’arrêté du ministère de l’Elevage, mais le produit injecté aux deux chevaux n’y figure pas. C’est pourquoi on n’a pas sanctionné leurs propriétaires’’, précise-t-il.

Selon lui, les accusations du Regroupement des propriétaires et éleveurs de chevaux ne reposent sur aucun fondement, parce provenant de gens qui se réunissent chaque fin de saison pour poser des problèmes dans le secteur des courses hippiques.

M. Niang a, par ailleurs,  souligné  que c’est la Direction du développement des équidés du ministère de l’Elevage qui a créé ce problème, en prenant des sanctions qui ne relèvent pas de sa compétence. ‘’Le Cng attendait les résultats des tests pour statuer sur ce cas de dopage. Mais, à notre grande surprise, nous avons constaté que la nouvelle a été annoncée à tout le Sénégal par ladite direction. Ce qui est contraire à notre règlement’’. A l’en croire, les résultats devaient être transmis directement au Cng. ‘’Les résultats devaient nous parvenir d’abord pour qu’on puisse statuer ensuite sur les faits. Mais ils ont pris les devants en les divulguant et en prenant des sanctions arbitraires’’, ajoute-t-il.    

‘’Les résultats du Grand Prix seront maintenus’’

Cheikh Niang précise que les sanctions prononcées par le service de développement des équidés sont considérées comme nulles et non avenues par l’instance qu’il dirige. Par conséquent, le Cng a maintenu les résultats enregistrés à l’issue de la course du Grand Prix du chef de l’Etat. ‘’On n’a rien à reprocher aux propriétaires des deux chevaux. Le Cng est responsable de l’organisation des courses hippiques au plan national. Nous n’accepterons pas que des gens profitent de ce dossier pour en faire un règlement de comptes. D’après M. Niang, les agissements du professeur Sakhir Thiam et ses camarades ne l’ébranlent guère, parce qu’ils ne datent pas d’aujourd’hui. ‘’Ils  s’agitent à la fin de chaque saison, mais ils n’ont aucune importance au niveau de la filière des courses hippiques. Ils me connaissent bien et ils savent que j’ai eu à sanctionner mon fils pendant cette saison. Je ne l’ai jamais protégé, parce je suis là pour le triomphe de la vérité’’, conclut-il.

Le Grand Prix du chef de l’Etat au eu lieu le 29 juillet 2018 à Fatick. Après la course, des membres du Regroupement des chevaux du Sénégal ont eu des doutes sur les performances de deux chevaux. C’est pourquoi ils ont exigé que des prélèvements sanguins soient effectués pour un contrôle antidopage au Maroc.  Les résultats, sortis au mois d’août, ont montré l’existence de la caféine dans le sang des deux chevaux.  Mais le camp de Sakhir Thiam a considéré que le Cng refuse de prendre des sanctions contre les propriétaires de ces deux chevaux incriminés. Ils avaient, à travers une conférence de presse tenue samedi dernier, accusé Cheikh Niang de partialité en voulant protéger son fils dont le cheval est  impliqué dans cette affaire.

OUMAR BAYO BA  

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