Publié le 26 Mar 2020 - 10:14

Couvre-feu

 

Les nombreuses vidéos en boucle sur la toile montrant des contrevenants au couvre-feu, s’inscrivant dans l’état d’urgence proclamé par le président de la République, subir des sévices par les forces de défense et de sécurité, ont suscité une levée de boucliers des organisations de défense des Droits de l’homme.

La Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Article 19 Afrique de l’Ouest/Sénégal et Amnesty International/Sénégal condamnent ‘’vigoureusement’’ la violence exercée par les forces de défense et de sécurité contre des citoyens le 24 mars, premier jour de l’application de l’état d’urgence décrétée la veille, le 23 mars 2020 pour lutter contre la pandémie de la Covid-19.

Ces organisations exhortent, dans ce communiqué conjoint, les citoyens et citoyennes à respecter les mesures prises par les autorités étatiques pour lutter contre la pandémie. Mais elles tiennent à rappeler que la mise en œuvre du couvre-feu n’autorise nullement le recours à la violence et aux mauvais traitements ainsi qu’à un usage excessif de la force de la part les forces de défense et de sécurité.

Elles exigent également que les dispositions législatives qui prévoient des sanctions spécifiques contre tout manquement soient respectées par tous y compris les forces de défense et de sécurité. En ce sens, les contrevenants aux mesures édictées par la loi doivent être interpellés et remis à la justice. Le collectif des organisations lance un appel aux autorités étatiques compétentes pour des instructions fermes aux forces de défense et de sécurité, pour que cessent les atteintes aux droits humains observées pendant la première nuit de couvre-feu.

 

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