Publié le 12 Nov 2018 - 16:40

Crise en Guinée

 

Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) exprime sa vive préoccupation et sa profonde indignation par rapport à la situation qui prévaut en Guinée. Dans une déclaration sortie à cet effet, elle se dit profondément préoccupée par l’ampleur des assassinats notés dernièrement sur l’ensemble du territoire national guinéen. C’est d’ailleurs pourquoi elle exige des autorités compétentes que toute la lumière soit faite sur cette situation alarmante, de sorte que toutes les responsabilités soient situées et les sanctions méritées appliquées en toute rigueur et en toute impartialité, conformément aux dispositions de la loi.

Ainsi, elle appelle le gouvernement guinéen à faire preuve de retenue, de veiller aux respects des accords et à respecter le droit aux libertés d'expression et de manifestations pacifiques du peuple guinéen, comme le stipule la Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples (Cadhp) ainsi que plusieurs instruments nationaux, régionaux et internationaux dont la Guinée est signataire. En outre, elle rappelle à l’État son rôle de garantir la sécurité des personnes et des biens et lance un appel à toute la classe politique, la société civile et la jeunesse au dépassement.

...Cette déclaration fait suite au meurtre de deux hommes sauvagement assassinés par l'armée guinéenne dans une banlieue de Conakry, mercredi soir, secouée dans la journée par des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Les échauffourées ont, en effet, éclaté après l’appel de l’opposition guinéenne à une journée ville morte pour protester contre les violations des accords signés entre l’opposition, la mouvance présidentielle et le gouvernement sur les installations des élus locaux du scrutin du 4 février 2018.

Selon la note, ces assassinats portent le nombre des victimes à 100 depuis l’éclatement de la crise guinéenne. C’est d’ailleurs pour apaiser la tension que l’Adha recommande vivement aux autorités l’ouverture d’une enquête urgente et indépendante sur ces bavures et violations des Droits de l’homme, et la mise en place d’une commission nationale inclusive et sincère de dialogue des parties prenantes telles que l’opposition élargie, le pouvoir, la société civile et les guides religieux et coutumiers pour apaiser la tension politique.      

 

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