Publié le 21 Feb 2014 - 06:38
DÉSENGORGEMENT DU MARCHÉ CENTRAL DE THIÈS

Diakhao veut la tête de Sahm, Diattara se décharge sur l'Etat

 

Quelques jours après l'opération de déguerpissement des tabliers du marché central de Thiès, Diakhao exige la délocalisation du marché Sahm. Ce marché, situé en plein cœur de la ville, hante la vie des populations riveraines. Celles-ci, hier, sont descendues dans la rue pour dénoncer leur cohabitation avec «le marché de la mort», une «bombe écologique et environnementale» qui allie insalubrité, insécurité et occupation anarchique de la voie publique, selon Abdoulaye Ndiaye, porte-parole des habitants.

«Avec son odeur nauséabonde et nocive, le marché Sahm est un champ propice aux germes viraux et microbiens.  Aujourd’hui, les populations d'ici souffrent de maladies comme la tuberculose, l’asthme, la gale, la typhoïde, tout cela à cause de la pollution, ajoute-t-il.»

Mais ce n'est pas tout, avance le porte-parole des populations de Diakhao, car le trafic intense et la non-fluidité de la circulation empêchent les riverains de vaquer correctement à leurs occupations. «Cette route est même désertée par les militaires de l’ex-base aérienne qui sont obligés de se rabattre sur des raccourcis du quartier pour arriver à destination. C’est honteux !». Autant d'arguments qui leur font exiger «la délocalisation sans délai du marché Sahm» par les autorités municipales.

Interpellé, le premier adjoint au maire, à qui les marcheurs ont remis un mémorandum au terme de leur procession, s'est déchargé sur...l’Etat. Yankhoba Diattara qui dit avoir demandé au gouvernement, après l’incendie du 22 octobre 2013, un appui pour la construction d’un nouveau marché aux poissons «digne de ce nom», soutient que sa requête est restée sans suite. Néanmoins, a-t-il promis, la mairie a pris l’engagement de «trouver les moyens» d'ériger ce nouveau marché aux poissons. «Nous avons déjà un site aux environs de Keur Modou Ndiaye qui est capable d’abriter cette infrastructure.

Je suis prêt à faire un prêt de 500 millions pour construire un nouveau marché si l’Etat ne réagit pas», a affirmé Diattara. Mais à condition que «les mareyeurs et les commerçants s’engagent pour que ce prêt soit remboursé jusqu’au moindre centime». L'adjoint s'est montré d'autant plus inflexible sur ce point que, présentement, «les commerçants ne payent ni impôts ni taxes».

NDEYE FATOU NIANG (THIES)

 

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