Publié le 5 Sep 2018 - 03:02
DEGRADATION DE BIENS APPARTENANT A LA COLLECTIVITE

8 jeunes jugés de Bokidiéwé jugés, après-demain 

 

8 jeunes habitants du quartier Thiweul de la commune de Bokidiéwé dans le nord du pays vont être jugés, après-demain, pour dégradation de biens appartenant à la collectivité. Ils ont des bisbilles avec leur municipalité.

 

Le foncier est une bombe qui éclate un peu partout sur le territoire. Dans la commune de Bokidiéwé, rien ne va plus entre la mairie et une partie de la jeunesse. Dans le quartier de Thiweul, la municipalité a récemment érigé un terrain de football. Mais les jeunes de cette localité revendiquent le périmètre. Ils le considèrent comme un bien appartenant à toute la communauté. Dernièrement, la situation a dégénéré lorsque la mairie a commencé à y tenir des matchs de Navétane et a refusé de partager les recettes. La condition sine qua non posée par les jeunes pour permettre la tenue des rencontres.

Les autorités municipales jugent cette exigence inopportune et infondée. Ce faisant, elles ont programmé des matchs entre les différentes Associations sportives et culturelles (ASC) de la zone. En réaction, les jeunes ont saccagé le terrain, détruit les camps, défoncé les portes. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Ourossogui ont été alertés. Les pandores ont procédé à l’arrestation de huit jeunes qui ont été acheminés dans les locaux de la brigade pour les besoins de l’enquête. Au terme de leur période de garde à vue, ils ont été déférés au Parquet de Matam, le jeudi dernier. Les enquêteurs leur reprochent les faits de dégradation de biens appartenant à la collectivité, violence, voie de fait et menace, réunion illicite.

Selon nos informations, le Procureur près le Tribunal des flagrants délits de Matam a été indulgent avec eux. Il leur a fait bénéficier d’une liberté provisoire. Ils feront face au juge, le jeudi prochain, pour le compte de leurs procès.

Il faut souligner que leur arrestation a été mal vécue par leurs camarades qui ont pris d’assaut la mairie de la commune. Les plus teigneux voulaient l’incendier. Ils ont été raisonnés par des bonnes volontés du coin.

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