Le premier vice-président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, Demba Seck, juge légitimes et opportuns les changements envisagés dans les règlements généraux régissant la balle orange. Selon lui, la modification de certaines dispositions de leurs textes permet d’impulser une nouvelle dynamique permettant de répondre aux attentes des acteurs du basketball sénégalais. Le président de l’As Douanes revient également sur les scènes de violences notées cette saison, le bilan du bureau fédéral à moins de deux mois de l’assemblée général élective, les performances de son équipe….     

La Fédération sénégalaise de basket-ball a adopté, le samedi 27 avril 2019, la modification de ses textes. Quel est l'objectif visé en changeant les règlements généraux du basket ?

Pour répondre à votre première question, je tiens à préciser que, contrairement à ce que l’on a voulu faire croire à l’opinion, il n’y a jamais eu une visée électoraliste dans la modification envisagée de certaines dispositions de nos textes. Nous avons plutôt voulu apporter des innovations participant à impulser une dynamique nouvelle, afin de répondre aux attentes des acteurs du basketball sénégalais. Pour rappel, le comité de normalisation du basketball Sénégalais, mis en place en 2013, suite au retrait de la délégation de pouvoir pour des raisons que nous connaissons tous, avait élaboré de nouveaux textes adoptés, lors de l’assemblée générale extraordinaire tenue le 12 juin 2015. Il sied de noter que la principale innovation apportée par ces textes de 2015 est le mode d’élection du Président et du comité directeur de la FSBB, qui sont désormais élus, non pas par les ligues régionales, mais par les associations sportives régulièrement affiliées.

Depuis, l’avènement du nouveau bureau fédéral en 2015, ces textes ont été éprouvés et nous avons constaté que leur mise en œuvre a permis de mettre à nu certaines insuffisances, impactant négativement sur le fonctionnement de la Fédération sénégalaise de basketball, eu égard à ses missions de gestion et de développement de la discipline. Ainsi, les limites relevées sont, entre autres, une représentativité non inclusive au sein du comité directeur de l’ensemble des régions ayant une ligue, un bureau fédéral très peu étoffé par rapport à ses nombreuses attributions. Ayant à cœur de vouloir légiférer dans l’intérêt de notre discipline sportive, nous avons réussi à convaincre tous les acteurs pour leur adhésion aux réformes. Nous avons clairement expliqué les tenants et les aboutissants de notre démarche qui nous semble très cohérente. C’est la raison pour laquelle les réformes ont été votées à l’unanimité. C’est l’occasion de leur adresser nos vifs remerciements.

Qu'est ce qui va changer, après ces réformes ?

Nous avons voulu améliorer la gouvernance du basketball et rendre plus efficace le fonctionnement de notre administration, en apportant des mesures correctives, après un diagnostic organisationnel. Ainsi, nous voulons que toute la famille du basket se sente concernée dans la gestion et l’administration de notre discipline, sur toute l’étendue du territoire national. Ainsi, dans la prochaine équipe, le nombre de membres du Comité directeur passera de 33 à 39, le nombre de membres du bureau de 08 à 10 et le nombre de vice-présidents de 03 à 05.

Mais la réforme relative au poste de secrétaire n’est pas approuvée. Qu’est-ce qui explique ce blocage ?

Effectivement, il a été prévu de se pencher sur un autre point relatif à  l’élection d’un secrétaire général, qui sera un homme du sérail, un produit du mouvement associatif qui a le profil de l’emploi. Mais, la tutelle a voulu qu’on lui laisse cette prérogative qui lui revenait de nommer un secrétaire général. C’est pourquoi, ce point a été retiré. Pour dire qu’il n’y a jamais eu de blocage à ce niveau. Nous sommes délégataires de pouvoir et en étroite collaboration avec l’autorité. C’est l’occasion de lui adresser toutes nos félicitations et tous nos vœux de succès dans l’exercice de ses fonctions, suite à sa reconduction.

Des scènes de violence ont été encore notées, lors du match AS Thiès-AS Douanes. Qu’est-ce que la Fédération compte faire pour éviter d’autres violences ?

C’est regrettable, ce qui s’est passé à Thiès. Les officiels ont produit leurs rapports à cet effet et l’organe de juridiction compétent a statué sur ce cas. Il en ressort ainsi que l’AS Douanes a gagné par pénalité, conformément aux textes réglementaires régissant la Fédération sénégalaise de basket. Ce qu’il faut dire, c’est que la Fédération ne va jamais tolérer de telles dérives. La violence n’a pas sa place dans le sport. Nous allons continuer à sensibiliser les acteurs sur le danger qu’encourent les spectateurs, en cas de violence. C’est vrai qu’il y aura toujours des individus incontrôlés, mais nous veillerons à ce que les gens viennent paisiblement au terrain et retournent tranquillement en famille et en toute sécurité.

Votre club, l’AS Douanes, joue la finale de la Coupe Saint-Michel, demain. Est-ce que l’équipe est prête pour conserver son titre contre US Ouakam ?

L’AS Douanes est détentrice du trophée de la Coupe Saint-Michel, nous nous y préparons avec humilité, en respectant notre adversaire. Il faut dire que l’US Ouakam est une grande et belle équipe qui nous pose beaucoup de difficultés, lors de nos rencontres. Mais, l’encadrement technique verra comment faire pour la déjouer, afin de pouvoir la battre. Aussi faudrait-il savoir qu’une finale, on la joue toujours pour la gagner dans la joie et l'allégresse, c’est pourquoi, nous allons défendre notre titre afin de le conserver. Pour cela, les autorités douanières ont bien voulu mettre à notre disposition, des moyens nécessaires, pour mieux motiver nos joueurs et tout l’encadrement technique.

Nous osons espérer que nous aurons une belle finale, toujours dans le strict respect des valeurs cardinales tant prônées par son initiateur, le Frère Emmanuel, arraché à notre affection, en 2009, au Québec. L'AS Douanes et l'US Ouakam ont consenti beaucoup d’efforts pour arriver à ce niveau de la compétition. De ce fait, les deux clubs invitent tous les acteurs, de n’être animés que par l'esprit de fair-play. Car, il reste évident que seul le sport en sortira vainqueur, à l'issue de cette finale qui, à n'en plus douter, sera l’une des plus spectaculaires.

Vous êtes membre du bureau sortant. Est-ce que le président a un bilan lui permettant d’être réélu en juin prochain ?

Maître Babacar Ndiaye n’a pas encore déclaré sa candidature, c’est pourquoi, je ne saurai vous en dire plus. Mais, il reste évident que notre bilan est très positif. Les acteurs sont unanimes que de grandes avancées ont été notées et le basketball a connu une véritable massification. Il se joue partout au Sénégal, car nous avons toujours voulu un basketball pour tous, proche de tous et à la portée de tous dans un environnement de paix et de gloire.

Lors de l’assemblée générale d’informations, les rapports ont été adoptés à l’unanimité et par acclamation. Cela veut dire que nous sommes sur la bonne voie et que la famille du basketball sénégalais continue à nous faire confiance. Maintenant, toute œuvre humaine reste imparfaite et nous avons tenu compte des différentes suggestions pour améliorer le management de notre discipline. Car nous sommes préoccupés par l’unification de la famille du basket et le rayonnement du Sénégal, lors des compétitions continentales et internationales.