Publié le 14 Oct 2020 - 02:48
DEPARTEMENTALISATION DE KEUR MASSAR

 La grande arnaque

 

Saucissonnage du territoire, manœuvre politicienne, politisation de la décentralisation, les arguments ne manquent pas pour mettre à mal le projet relatif à la départementalisation de Keur Massar. Pourtant, les enjeux de développement semblent palpables, aux yeux de certains experts.

 

Aux origines de l’Acte 3 de la décentralisation, ils avaient promis la cohérence territoriale, la mutualisation des compétences de certaines communes pour accroitre leur viabilité. A l’arrivée, ils procèdent surtout à un autre saucissonnage des territoires, plus tourné vers la satisfaction d’une clientèle politique que vers un véritable souci de régler les problèmes des populations. Aux gens de Keur Massar piégés par les eaux pluviales, faute d’assainissement, le président de la République a promis l’exhumation d’une vieille revendication politicienne : la départementalisation.

Se pose ainsi la question des critères pertinents à respecter pour un découpage réussi. Expert en décentralisation, Amadou Sène Niang explique : ‘’Il y a le critère démographique jusque-là privilégié par le Sénégal. Il y a aussi l’aspect territorial, à savoir la superficie de la collectivité. Mais il faut aussi tenir compte de la viabilité économique du territoire qui me semble fondamentale. Dans le cas de Keur Massar, l’aspect démographique a été prépondérant, puisque la commune fait 600 000 habitants. Mais c’est un critère qui ne saurait être suffisant.’’

En tout cas, l’annonce a soulevé des vagues. La mise en œuvre risque d’être encore plus problématique. Ajouter aux quatre départements que compte déjà Dakar, un cinquième, cela semble bien plus facile à dire qu’à faire. Le premier écueil risque de porter sur les communes et arrondissements qui vont composer ce futur nouveau département. Plusieurs options s’offrent aux pouvoirs publics. C’est du moins ce qui ressort des explications de M. Sène Niang.

D’abord, considérer uniquement les limites de la commune de Keur Massar pour former le futur département. Ensuite, ajouter à la commune de Keur Massar une partie de Rufisque et Pikine pour l’érection du futur département. De plus, le gouvernement pourrait faire un nouveau découpage qui va concerner tout le territoire de la région de Dakar. Last but not least, le spécialiste trace même une quatrième voie qui consisterait à considérer les régions de Dakar et Thiès pour procéder à un nouveau découpage, plus ambitieux et qui va permettre de corriger les disparités territoriales et/ou économiques. ‘’Cette option me semble plus audacieuse et pertinente, mais il va falloir une réelle volonté pour la mettre en œuvre’’, analyse l’expert.

Qui ajoute : ‘’En fait, la question fondamentale qu’il faudra régler, c’est de savoir s’il est pertinent de créer 5 départements dans la région la plus petite du territoire national ? Pour moi, c’est impertinent. D’autant plus que nous voyons des espaces beaucoup plus vastes et aussi populeux comme Touba, qui ne sont pas érigés en département. Pour moi, 5 départements, c’est trop pour Dakar. C’est pourquoi je pense que ce découpage ne sera vraiment pertinent que s’il permet de repenser le découpage de toute la région de Dakar au minimum’’.

Mais à entendre le président de la République Macky Sall, le choix semble déjà fait. Et c’est la deuxième option qui semble le plus avoir son assentiment. Le futur département, en sus du territoire de Keur Massar, va rogner, si son projet aboutit, un peu sur Rufisque et Pikine. C’est du moins ce qui ressort de son propos, lors de sa visite aux sinistrés de Keur Massar. Il disait : ‘’J’ai demandé au ministre des Collectivités territoriales de travailler sur la question avec les autorités administratives, les élus, les autorités coutumières, les maires de Pikine, Guédiawaye, de Rufisque… Afin… Rufisque dans ses parties comme Jaxaay et autres, pour voir la cohérence territoriale pour le futur nouveau département de Keur Massar’’, précisait-il.

A l’en croire, la motivation de ce découpage reposerait sur les opportunités de Keur Massar que sont : sa population, ses problèmes d’assainissement et d’urbanisation, et d’une demande des populations. Sauf que l’assainissement n’est pas une compétence transférée aux collectivités territoriales.

L’alternative

L’option prise par le chef de l’Etat est certes l’une des moins complexes, mais elle est loin d’être sans embarras. En ce qui concerne Pikine, par exemple, les communes les plus proches de Keur Massar qui risquent d’être phagocytées, sont Malika, Yeumbeul, entre autres. Déjà, dans la première commune, certaines voix se sont élevées pour poser leurs conditions ou montrer leur opposition. A les en croire, il est hors de question de rattacher leur territoire au futur département qui aura comme chef-lieu de département Keur Massar. Troisième adjoint au maire de Pikine et en même temps habitant de Yeumbeul-Nord, Matar Diop salue, pour sa part, l’annonce du président.

Mais, interpellé sur un éventuel rattachement de son Yeumbeul natal au futur département, il rétorque : ‘’Là, j’aurais une seule doléance. Au lieu de dire département de Keur Massar, je l’appellerai département des Niayes. Au lieu de Keur Massar, je préfère que Yeumbeul-Nord soit le chef-lieu de ce département, parce que Yeumbeul a une histoire. Yeumbeul est un village traditionnel…’’.

Selon M. Diop, pour réunir ces communes dans une seule entité, il va falloir tenir compte de beaucoup de paramètres : les réalités sociologiques, historiques…

On le voit, même pour certains membres de la majorité favorable à la départementalisation, l’idée de leur patron est géniale tant qu’il ne s’agit pas de diluer leur commune ancienne dans la future collectivité, qui doit avoir Keur Massar comme chef-lieu de département. En fait, aussi grande soit cette dernière, en termes de population comme en termes de superficie, elle a la ‘’faiblesse’’ d’être l’une des dernières nées du département de Pikine.

Un saucissonnage incontournable de Pikine et Rufisque

En revanche, pour ce qui est de Rufisque, il semble y avoir moins de difficultés. En effet, les principales communes qui risquent d’être concernées par ce remembrement, c’est Jaxaay et Tivaouane-Peul. Lesquelles sont nées bien après Keur Massar et ne risquent pas de trainer ce complexe d’ancienneté. Mais attention à l’orgueil humain, aux ego surdimensionnés qui risquent de porter atteinte à l’ambition présidentielle ou à la manœuvre présidentielle.

Administrateur civil à la retraite, Bafodé Kallo prévient : ‘’Je ne maitrise pas tellement cette zone, mais j’ai entendu des voix s’élever dans les communes environnantes, tout de suite après la déclaration du chef de l’Etat. Eux aussi ont réclamé que leur commune soit érigée en chef-lieu de département. Ce qui n’est pas pour faciliter les choses. Mais c’est de bonne guerre. Chacun voulant le meilleur pour son territoire. Ainsi est l’être humain. C’est l’Etat qui doit trancher en toute objectivité, en mettant de côté les considérations politiciennes.’’

Pour l’heure, les maires directement concernés refusent catégoriquement de se prononcer. Il faut souligner que la plupart des communes ciblées sont contrôlées par la majorité. De Yeumbeul à Jaxaay, en passant par Malika et Tivaouane-Peul, c’est l’omerta chez les édiles que nous avons pu contacter.

L’exemple de ce qu’il ne faut pas faire

Au Sénégal, les exemples de découpages politiciens font florès. De 1996 à 2013, la plupart des découpages ont eu des soubassements partisans. Pour la présente initiative, ils sont nombreux, les observateurs, à croire que le président de la République a déterré ce projet juste pour calmer les populations très frustrées par la gestion des inondations. En quoi l’érection d’un département peut-il résoudre le problème des inondations ? Cette question mérite d’autant plus d’être posée que l’assainissement n’est pas une compétence transférée aux collectivités territoriales.

Ironie de l’histoire, c’est une ancienne victime directe des découpages politiciens qui va conduire le projet du président Sall. Coordonnateur du Forum civil à Rufisque, Djiby Guèye ironise : ‘’J’espère qu’il ne va pas en faire une revanche.’’ Et de poursuivre : ‘’On se rappelle l’affaire Sangalkam, avec un découpage qui avait beaucoup plus obéi à des préoccupations de politique politicienne qu’à autre chose. La suite, tout le monde la connait. En sus d’une mort d’homme, cela a engendré jusque-là des conséquences néfastes dans l’administration des quartiers, mais surtout dans l’impact économique que devait avoir toute cette zone rurale sur les populations. Je pense que tout cela mérite réflexion, avant d’entamer de nouveaux projets. Il faut réfléchir sur la conséquence de ces découpages tous azimuts.’’

Pour rappel, la grande commune de Sangalkam regroupait, dans un espace géographique rural très vaste, plusieurs villages y compris Bambilor. Lieu propice au développement de l’élevage, de l’agriculture, du maraichage, de l’agro-industrie, la commune, qui disposait également d’une assiette foncière très importante, avait tous les atouts pour prendre son envol. Hélas, pour casser du Oumar Guèye, à l’époque membre de Rewmi (opposition), le régime libéral d’alors avait réduit cette commune à presque néant, avec trois villages principalement : Noflaye, Sangalkam et Ndiakhiratt. ‘’Aujourd’hui, regrette Djibril Guèye, il ne reste de cette grande commune que les grandes infrastructures qu’elle avait déjà : le district sanitaire, la gendarmerie, la sous-préfecture… Tout le reste est rattaché à Bambilor, qui s’étend sur plusieurs villages et qui borde Sangalkam de part et d’autre. C’est une grande aberration’’.  

A titre d’illustration, pour un habitant du village de Keur Ndiaye Lo (commune de Bambilor), il faut traverser toute la commune de Sangalkam pour se rendre à Bambilor. Il en est de même des gens de Kounoune, Keur Daouda Sarr et autres. La conséquence : tous ces villages demandent, aujourd’hui, à être communalisés. Djiby Guèye déclare : ‘’On ne peut pas avoir une commune assez pauvre économiquement. Il faut savoir raison garder. Maintenant, en toute objectivité, je ne pense pas que c’est le cas de Keur Massar, qui a quand même une démographie très importante. Cette commune a plus de populations que tout le département de Rufisque réuni. Si Guédiawaye a pu être érigé en département, rien ne l’empêche pour Keur Massar. L’essentiel, pour moi, est de ne pas en faire une question politique comme il est d’usage. C’est une question d’experts. Les économistes sont interpellés, la sécurité est interpellée, les aménagistes sont interpellés pour réfléchir sur la meilleure option possible…’’

En sus de son poids démographique important, Keur Massar a aussi des infrastructures dignes des grandes agglomérations. Djibril Guèye cite les infrastructures, les marchés, les lieux de stationnement, même certaines industries qui justifieraient son sevrage de Pikine.

Les atouts de Keur Massar

Embouchant la même trompette, Matar Diop défend avec véhémence le projet de son leader, malgré la réserve sus indiquée. ‘’Personnellement, souligne-t-il, je trouve que c’est une bonne décision, vu la dimension de la commune de Keur Massar. On ne connait pas encore les communes qui vont constituer ce futur département, mais on considère qu’il y a des opportunités économiques extrêmement importantes. Nous pensons que les problèmes d’infrastructures pourront ainsi mieux être pris en charge. Déjà, il y a la question des inondations ; les problèmes de sécurité… Toutes ces questions pourraient être mieux prises en charge avec la départementalisation’’.

Selon lui, c’est même devenu un impératif, pour impulser une nouvelle dynamique à ce territoire. ‘’Aussi, justifie-t-il, il y a 16 communes à Pikine. Si le président a estimé nécessaire de faire de Keur Massar un département, c’est parce qu’il a jugé de la densité de Keur Massar. L’érection d’un département va permettre à Keur Massar et aux autres communes qui vont en dépendre de disposer davantage de moyens pour mener leurs politiques’’.

D’après les rumeurs, avance le responsable politique, ce futur département va englober Keur Massar, Jaxaay et Tivaouane-Peul. Mais il ne s’agit que de supputations. Pour l’heure, il n’y a rien de concret. En tout cas, pour les communes de Jaxaay et Tivaouane-Peul, leur rattachement serait tout à fait logique, si l’on en croit M. Guèye. Son argument : ‘Pour ces populations, évacuer leurs malades sur Keur Massar est plus facile qu’évacuer sur l’hôpital Youssou Mbargane. Ce serait plus cohérent, à mon avis’’.

Mais, a-t-il ajouté, il faudrait d’abord que les préalables soient mis en place. ‘’Ce n’est pas parce que le président l’a dit que c’est possible. Pour que ces choses aient l’impact qu’il faut, il ne faut pas tout ramener à la politique. Il faut étudier la question sous les angles économique, historique et culturel. On ne doit pas confier une telle tâche à une seule personne. On ne doit pas se lever un beau jour et décréter cette départementalisation. Les antécédents ont créé des conséquences néfastes’’, alerte le coordonnateur départemental du Forum civil.

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KEUR MASSAR 

Les pièges de la départementalisation

Vivier électoral très puissant et bastion du régime actuel, Keur Massar est devenu un territoire incontournable dans le département de Pikine. Toute césure pourrait influer négativement sur le contrôle par la majorité de la grande banlieue dakaroise de Pikine, alors que de scrutins cruciaux se profilent à l’horizon.

En outre, un nouveau découpage entrainerait forcément des bouleversements non négligeables, aussi bien sur les élections locales que législatives. Amadou Sène Niang attire l’attention : ‘’Si on détache une partie de Rufisque, à moins que le décret qui crée le département n’indique que la date d’effet est prévu aux prochaines échéances électorales, le Conseil départemental de Rufisque va être dissout d’office.’’

Au-delà de cette conséquence plus ou moins bénigne pour les législatives, cela provoquerait également une redistribution du nombre de députés par département. L’alternative est simple. Soit l’Etat maintient le même nombre de députés et diminue le quota de certains départements pour pourvoir le nouveau, soit il augmente le nombre de députés aux fins de pourvoir le futur nouveau département. Autant de pièges qui s’attachent à ce projet, dont la réalisation risque de ne pas être pour demain. 

Les avantages de la départementalisation

Dotée d’une personnalité morale et dirigée par une assemblée élue au suffrage universel, le département jouit d’une autonomie financière et comporte un certain nombre d’avantages. Il y en a deux principalement, enseigne Amadou Sène Niang.

D’abord, une fois que le département est créé, des services déconcentrés vont être érigés à Keur Massar : Urbanisme, Hygiène, Trésor, Préfecture, Sous-Préfectures… Cela permettrait, selon lui, de rapprocher l’Administration des administrés. ‘’L’autre avantage, signale le spécialiste, est que les populations de Keur Massar vont s’administrer librement en élisant leurs conseillers départementaux.  ‘’Au Sénégal, affirme l’expert, l’Etat privilégie souvent, en matière de découpage, l’argument démographique sur les autres. C’est le cas pour Keur Massar. Le principal argument est que c’est une commune qui fait 600 000 habitants. Je dois rappeler que pour la création d’une commune, c’est au minimum 1 000 habitants’’. Mais cette approche devrait-elle primer sur celle de la viabilité économique ? Il rétorque : ‘’Moi, je suis pour les approches combinées avec un savant dosage. Il faut mettre un terme à ces découpages administratifs qui ne répondent qu’à des préoccupations politiciennes.’’

En ce qui concerne les communes qui ne sont pas viables, l’expert en décentralisation préconise l’application de la loi. Celle-ci, à l’en croire, prévoit que ‘’si la commune n’est pas financièrement viable, au bout de quatre ans successifs, elle peut être supprimée et rattachée à une ou d’autres communes’’.

TROIS QUESTION A BAFODE KALLO, ANCIEN ADMINISTRATEUR CIVIL

‘’Cet émiettement du territoire national par la décentralisation n’est pas en faveur d’un véritable développement’’

Auteur du livre ‘’Le commandement territorial ou la parole d’un muet’’, le sous-préfet à la retraite, Bafodé Kallo, analyse pour ‘’EnQuête’’ les contours des découpages administratifs au Sénégal. 

Quelle lecture faites-vous de l’annonce récente du président de la République d’ériger la commune de Keur Massar en département ?

Depuis 1960, le Sénégal mène une politique de décentralisation dans le souci de rapprocher l’Administration des administrés. Si le président de la République annonce l’érection de Keur Massar en chef-lieu de département, on peut considérer que cela s’inscrit dans le même cadre. L’objectif de cette politique de décentralisation est de rendre le pouvoir aux populations.

La décentralisation, étant un œuvre humaine, ne peut être parfaite. Elle est toujours perfectible. Je ne maitrise pas tellement cette zone, mais j’ai entendu des voix s’élever dans les communes environnantes pour protester et demander la même chose. Je pense qu’il faudra des études très approfondies, avant de passer à l’acte.

Ce que je puis dire, c’est que les critères objectifs doivent primer sur les critères partisans.

Quels doivent être ces critères ?

Il ne s’agit pas de découper pour découper. Le découpage doit obéir à des normes, à des préoccupations légitimes des populations. Si on doit découper, il faut des études très approfondies sur les plans démographiques, des infrastructures, sur les plans économiques, sociaux, culturels… Si toutes ces conditions sont réunies, il faut mener des concertations entre les acteurs concernés et ensuite soumettre à l’autorité un projet bien détaillé. Mais on est tenté de se demander si cela a toujours été le cas. J’ai vu des communes avec deux ou trois villages ou quartiers.

Qu’est-ce qu’une telle commune peut réaliser sur le plan des investissements ? Il en est de même des départements qui sont formés avec deux ou trois petits arrondissements. Cet émiettement du territoire national par la décentralisation, ce n’est pas en faveur d’un véritable développement. Je pense que certains départements ou certains arrondissements ou certaines communes ne méritent pas ce nom. C’est que souvent on a mis en avant l’aspect démographique. Or, la démographie et l’économie doivent aller de pair. Si Keur Massar n’a pas d’avenir en termes d’opportunités, cela pose problème. Je pense que les techniciens qui vont se charger des études préalables vont bien prendre en charge cette question.

Dakar, c’est déjà quatre départements. Est-ce qu’un 5e ne serait pas de trop ?

Cela dépend de l’appréciation. En tout cas, le découpage ne doit pas être opéré uniquement pour des raisons politiques. Déjà, nous avons 557 communes, 45 départements en tant que structures déconcentrées et 42 départements en tant que collectivités territoriales. Pour ce qui est des régions, elles ont été multipliées par deux, de 1960 à nos jours. De 7 régions, on est passé à 14 régions. Mais l’un dans l’autre, ma conviction est que tout découpage doit partir de préoccupations légitimes des populations, et s’appuyant sur des critères objectifs en termes de développement.

Quid de l’augmentation du nombre de communes (557)…

C’est trop (il se répète à trois reprises). C’est en 1960 que le Sénégal est passé à une trentaine de communes, avec la création de 12 nouvelles communes. En 1990, le pays est passé à 48 communes. En 2013, il y a eu le grand bouleversement qui nous a menés vers cette situation. Même si les prémices étaient déjà là. Pourtant, la loi prévoit la dissolution de toute collectivité qui n’est pas viable économiquement. Mais comme souvent, c’est l’application qui pose problème. Il faut aussi avouer que ce n’est pas du tout facile. Mais si on veut vraiment faire le développement à la base, il nous faut des communes fortes et viables sur le plan économique.

MOR AMAR

 

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