Publié le 25 Sep 2020 - 17:24
DETTE DUE A MATLABOUL FAWZENY

L’Anacmu doit 180 millions

 

L’Anacmu est sortie de son mutisme, au sujet des créances qu’elle doit à certaines structures hospitalières. Après la conférence de presse du directeur du centre hospitalier régional Matlaboul Fawzény de Touba, l’Anacmu a confié que la dette au titre des initiatives de gratuité était de 11 554 730 643 F CFA. Et après certification de toutes les factures transmises avant le 28 mars, un montant de 10 891 648 390 F CFA a été payé, soit un taux d’apurement de 94,26 %.

  

L’Agence nationale de la Couverture maladie universelle contredit le directeur du centre hospitalier national Matlaboul Fawzény de Touba. Elle confie devoir à la structure la somme de 180 millions F CFA. D’après des sources dignes de foi et proches de l’agence de la CMU, ‘’avant la Covid-19, un montant de 150 millions F CFA a été payée. Et après la levée du confinement, l’hôpital a reçu de nouveau la somme de 300 millions F CFA. Ce qui fait un total de 450 millions F CFA loin du chiffre de 784 millions F CFA dont parle le directeur Makhtar Lô’’.

A ce jour, d’après un document reçu de l’Anacmu, depuis le lancement du programme, un montant total de 52 890 920 152 F CFA a été payé, au titre des initiatives de gratuité. Ces montants sont répartis entre 2015 et 2020 (en cours) comme suit : 8 526 873 975 F CFA   pour la césarienne, 15 171 503 129 F CFA pour la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans, 11 554 860 597 F CFA   pour le plan sésame et 17 637 682 451 F CFA pour la dialyse.

S’agissant des organisations mutualistes, un montant total de 9 135 082 228 F CFA, entre 2016 et 2019, a été payé au titre des subventions générales et des subventions ciblées. Il est à signaler que les paiements les plus importants ont été effectués en 2020.

Cette situation s’explique, d’après le document, ‘’par l’engagement de l’Etat du Sénégal à mobiliser des ressources, afin d’appuyer les structures de santé dans ces moments si critiques liés à une baisse de recettes, dans un contexte de propagation de la Covid-19’’.

Dès le début de la pandémie, 3 721 429 514 F CFA ont été payés aux structures dont 380 154 711 F CFA pour les soins des enfants de moins de 5 ans, 828 142 00 F CFA pour la césarienne, 884 602 713 F CFA pour le plan Sésame et 1 628 530 090 F CFA pour la dialyse.  Au titre des subventions ciblées, c’est-à-dire destinées aux mutuelles de santé, pour la prise en charge des BSF (bourses de sécurité familiales), 776 307 451 F CFA ont été payés, tandis que 299 949 875 F CFA ont été mobilisés en termes de subvention générale pour les mutuelles de santé, dans le cadre de la cotisation de 50 % des bénéficiaires’’.

Au total, ce sont 4 797 686 840 F CFA qui ont été mobilisés par l’Anacmu, compte non tenu des 2 500 000 000 F CFA payés à la PNA, pour le compte de la dialyse, en janvier 2020.  Dans cette même dynamique d’appui aux structures de santé et avec la volonté de l’Etat d’apurer la dette de la CMU, le président de la République a donné instruction au ministre des Finances et du Budget de fournir à l’Anacmu les ressources nécessaires.

Ainsi, un financement de 15 000 000 000 F CFA a été attribué à l’Anacmu dans ce cadre, pour le paiement de toutes les dettes échues au 31 décembre 2019. Mieux, renseigne le document, après certification de toutes les factures transmises avant le 28 mars 2020, la dette au titre des initiatives de gratuité était de 11 554 730 643 F CFA, dont un montant payé de 10 891 648 390 F CFA, soit un taux d’apurement de 94,26 %.

Toutefois, suite aux différents paiements effectués, certains établissements publics de santé (EPS) ont fait des réclamations qui ont fait l’objet de séances de confrontation et d’harmonisation entre les services techniques de l’agence et ceux des structures concernées. Suite à ces séances de travail, des conventions d’apurement, en cours de signature, ont été proposées aux différentes structures de santé concernées. A ce jour, six EPS ont déjà signé, sur les trente-huit 38, dont deux structures non-hospitalières (la PNA et le CNTS).

 Pour rappel, le Programme de couverture maladie universelle, lancé en septembre 2013 par l’Etat du Sénégal, comporte deux axes essentiels mis en œuvre par l’Agence nationale de la Couverture maladie universelle (Anacmu). Il s’agit d’un  système de couverture du risque maladie, à travers les mutuelles de santé, destiné aux travailleurs du secteur informel, urbain et rural, et aux personnes indigentes, et une assistance médicale, à travers des initiatives de gratuité au profit de groupes vulnérables.

Ces différentes initiatives de gratuité sont mises en œuvre au niveau des structures de santé (postes de santé, centres de santé et hôpitaux), selon les modalités bien définies dans le manuel de procédures élaboré à cet effet.

Boucar Aliou Diallo

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