Publié le 2 Aug 2019 - 15:31
DEUXIEME PHASE DU PSE

L’Etat mise sur la réussite des réformes

 

Le ministre en charge du Pse, Cheikh Kanté, a relevé hier lors de son passage au Conseil économique social et environnemental (Cese), que l’un des défis de la mise en œuvre de la deuxième phase du Pse, est de mener à bien les 19 réformes identifiées et d’avoir une meilleure mobilisation du financement privé.

 

Le Conseil économique social et environnemental (Cese) a passé en revue, hier, les avancées du Pse et les défis à relever, dans le cadre de mise en œuvre de la deuxième phase de ce programme. Le ministre en charge du Pse, Cheikh Kanté, estime que l’un des défis à relever est la nécessité d’avoir une meilleure mobilisation de financement du privé pour les projets structurants. Il constate que, dans la mise en œuvre de la première phase du Pse, il y a eu une corrélation positive qui donne des taux de croissance satisfaisants et une corrélation négative. Cette dernière fait état de l’augmentation de la dette. ‘‘Le problème est que l'on sache là où va l'argent de la dette. Au Sénégal, c’est transparent et c’est reconnu par les bailleurs de fonds. Nous avons besoin d’un partenariat fort pour relever le défi’’, a-t-il insisté.

Il faudra, selon Cheikh Kanté, accélérer la mise en œuvre des réformes, dont 19 ont été identifiées. ‘‘Nous devons réussir ces réformes pour avoir une meilleure mobilisation financière nécessaire, ce qui nous permettra de ne pas compter à 100% sur le pétrole, parce que beaucoup de pays qui ont émergé ne se sont pas basés uniquement sur les matières premières, à l’exception de quelques rares expériences’’. Pour ce faire, dit-il, ‘‘c’est le secteur privé qu’il faudra favoriser’’. Le conseiller au Cese, Sadio Faty, estime, lui, que la première réforme à faire est d'insister sur le capital humain.

Par ailleurs, M. Kanté constate que la transformation culturelle de l'économie est une réalité. Ce qui lui fait dire que le Sénégal se porte bien, avec le redressement des classements d’attractivité. Aujourd’hui, les contrats de performance ont atteint la cinquantaine.  Par ailleurs, 132 milliards FCFA, de 2012 à 2016, sont investis dans la dotation d'infrastructures en éducation dont 9538 salles de classes construites. Des conventions signées, avec des niveaux de satisfaction élevés, ont engendré un recul des inégalités et de la pauvreté qui est passé de 36,7 % à 35,6%. Au Sénégal, l'indice des inégalités était à un taux de 39,6 % en 2014. Il passé à 36% en 2018, sachant qu’il y avait un besoin de financements pour la phase 2 du Pse 2850 milliards FCFA, dont plus de 14 milliards de dollars (environ 8316 milliards FCFA) ont été obtenus. Ce qui signifie, à ses yeux, un gage de bonne volonté politique.

Selon la présidente du Cese, Aminata Touré, la somme de ces efforts fournis par l’Etat doit être reconnue. ‘‘C’est pour cette raison que nous vous avons appelé, ici, pour que nous puissions discuter du niveau de cette délivrance’’, soutient-elle. Dans les interventions, Demba Thiam suggère qu'il y ait un programme spécial dans la zone frontalière de Kidira, car ‘‘il est inconcevable qu’elle soit mal lotie’’.

A Ndioum, Alassane Mbaye Thiam fait savoir que les travaux de la route sont en progression, mais la population souhaite qu'ils soient accélérés. Il en a profité pour souligner le manque d’eau dans cette localité. Entre autres observations, la question foncière est revenue fréquemment. Le ministre de constater qu’il y a eu des avancées et que le chef de l'Etat Macky Sall a pris des engagements qui sont en cours d'exécution.

AIDA DIENE

 

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