L’Etat du Sénégal a bénéficié d’un montant de 47,535 milliards de francs Cfa de la part l’Agence française de développement (Afd) et du Partenariat mondial pour l’éducation (Pme). La signature de la convention de financement a eu lieu hier, entre les autorités des deux parties.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a procédé, hier, avec l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, à la signature de convention de financement du Programme d’appui au développement de l’éducation au Sénégal (Pades). ‘’L’Agence française de développement (Afd) et le partenariat mondial pour l’éducation (Pme) accompagnent le gouvernement du Sénégal dans la mise en œuvre de la deuxième phase  du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence du secteur de l’éducation et de la formation (Paquet-Ef), avec un financement conjoint de 72,2 millions d’euros, soit environ 47,535 milliards de francs Cfa, destinés à la réalisation du  Programme d’appui au développement de l’éducation (Pades)’’, informe le ministre en charge de la Coopération.

En effet, selon Amadou Hott, ce montant se décompose en trois parties. Une part de l’Afd, d’un montant de 16,398 milliards de francs Cfa en prêts, une somme de 6,559 milliards de don et le financement du Partenariat mondial pour l’éducation, à hauteur de 24,4 milliards de francs Cfa. Ainsi, l’Afd et le Pme accompagnent le gouvernement du Sénégal dans la mise en œuvre de la 2e phase du Paquet-Ef pour la période 2018-2022.

‘’Le Pades a pour finalité de contribuer à l’amélioration des compétences de tous les enfants sénégalais et dans la poursuite réussie de leurs parcours d’éducation, dans la perspective de l’atteinte des objectifs à court terme de l’éducation nationale, dans le cadre du Paquet.  Ce  projet devra permettre  aux enfants de maitriser la lecture dès la fin de la troisième année de l’élémentaire. Et l’échec précoce est réduit grâce à des enseignements en langues, mathématiques et sciences’’, renchérit le ministre.

Au-delà du secteur, selon Amadou Hott, grâce à cet appui, le gouvernement du Sénégal va se donner les moyens de faire de l’école un ‘’lieu de socialisation, de citoyenneté et d’excellence’’. Mais aussi d’apporter une réponse ‘’appropriée’’ à la demande d’éducation et de formation des populations, tout en mettant en œuvre les politiques de développement d’une éducation de base et d’améliorer la gouvernance du secteur.

‘’En effet, depuis la présentation du Plan Sénégal émergent  au Groupe consultatif de Paris en 2014, l’Afd a accordé au Sénégal un financement cumulé de 958 millions d’euros, soit environ 628 milliards 300 millions de francs Cfa à travers 53 conventions de financement conclus, dépassant ainsi largement les engagements financiers de la France pour la mise en œuvre du Plan d’action prioritaire 2014-2018 du Pse’’, rappelle le successeur d’Amadou Ba.

De son côté, l’ambassadeur de France au Sénégal précise que l’essentiel du financement est versé sous forme d’appui budgétaire sectoriel. En l’occurrence 84 % des 72 millions d’euros. ‘’Ce qui permet une très grande liberté, flexibilité dans l’usage de cet argent. En plus de ceci, 11 millions d’euros seront mis sous forme de projets d’appui au financement du ministère de l’Education nationale’’, soutient Christophe Bigot.

Pour lui, le capital humain fait la richesse morale, naturelle, citoyenne et économique d’un pays. ‘’Aujourd’hui, les entreprises ont besoin de main-d’œuvre qualifiée, formée. Et l’éducation reste le levier principal pour assurer le développement’’, dit l’ambassadeur français.

MARIAMA DIEME