Publié le 9 Sep 2020 - 05:02
DIFFUSION D’IMAGES CONTRAIRES AUX BONNES MŒURS

Il publie des photos nues de sa dulcinée et fait chanter ses amis

 

Babacar Guèye a été attrait devant la juridiction des flagrants delits par Aïssatou Dieng, pour diverses infractions dont la diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.

 

‘’On a fait des années ensemble. Je l’aime et comptais l’épouser en décembre prochain. Tout ce que j’ai fait, c’était par jalousie. Je voulais écarter tous les hommes et ne l’avoir que pour moi’’, a confessé, hier, Boubacar Guèye, pour justifier, devant le tribunal des flagrants délits, le fait d’avoir dévoilé les photos intimes de sa dulcinée A. Dieng. Mais cette dernière n’a rien voulu entendre. Elle lui a réclamé 10 millions pour le préjudice subi.

En fait, Aïssatou a eu un problème avec son téléphone et l’a remis à Boubacar pour que ce dernier l’amène en réparation. Mais au lieu de se limiter à cela, le jeune livreur de 25 ans est allé fouiller dans la galerie de sa copine pour y piquer une photo où elle est en bikini. Ensuite, il a fait un collage avec une vidéo pornographique. Puis, il a transféré les vidéos et photos à tout le répertoire WhatsApp d’Aïssatou, à partir d’un numéro non-identifié. La victime a, elle-même, reçu les images d’elle modifiées. Pour couronner le tout, B. Guèye, toujours en mode fantôme, a réclamé de l’argent aux amis de sa victime, promettant de lui pourrir la vie, s’ils ne s’exécutaient pas.

Le prévenu a tenté de justifier l’extorsion de fonds, en disant à la barre qu’il comptait remettre cet argent à Aïssatou, afin de l’aider dans ses démarches pour retrouver son bourreau qui n’est personne d’autre que lui.

Désemparée, elle est allée porter plainte à plusieurs reprises pour mettre fin à ce supplice, sans succès. L’ironie est que c’est Babacar qui l’accompagnait dans ses démarches.

Lasse de saisir la justice, elle s’en est ouverte à un membre de sa famille qui travaille chez l’opérateur Expresso. Ce dernier l’a aidée à débusquer son harceleur. Babacar sera arrêté.

Le parquet a requis l’application de la loi, alors que la défense a présenté ses plates excuses à la partie civile et plaidé une application bienveillante de la loi.

Après délibéré, Boubacar Guèye, qui a comparu pour collecte illicite de données à caractère personnel, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et tentative d’extorsion de fonds, a été condamné à une peine de 2 ans dont 1 mois ferme et devra allouer 1 million à son ex.

Fama Tall

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