Publié le 13 Nov 2015 - 20:13
DIRECTION DE L’ACTION SOCIALE

L’équation de la carte d’égalité des chances

 

Même s’il figure dans les projets du plan stratégique décennal 2015-2024 de la direction générale de l’action sociale, le programme de la carte d’égalité des chances ne dispose pas encore de budget.

 

Lancée le 30 avril 2015 par le président de la République, la carte d’égalité des chances n’a pas encore de budget. L’annonce a été faite hier par la directrice de la protection des personnes vulnérables, Coumba Wade, lors de la présentation du plan stratégique décennal 2015-2024 de la direction générale de l’action sociale.

Cette carte est un système de protection sociale définie par l’article 3 de la loi d’orientation sociale No 2010-15 du 6 juillet 2010. Elle offre divers avantages aux personnes vivant avec un handicap en leur permettant d’accéder à des services sociaux de base. Et de l’avis du secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale Ibrahima Wone, la carte d'égalité des chances permet de faire la promotion des uns et des autres pour que tout un chacun soit au même niveau pour profiter de ce que leur pays leur offre en terme d'assistanat. Toutefois, poursuit-il, ‘’il n'y a pas encore de budget pour la carte d'égalité des chances’’. Mais à en croire M. Wone, cela ne saurait tarder. ‘’Nous avons un programme de 30 000 cartes pour 2017, et on est à 5 000. Nous avons certes déjà démarré les programmes sur le terrain mais il reste encore du chemin à faire’’, a révélé le Sg du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Le plan stratégique repose sur 5 axes principaux et est fixé à 84 milliards pour une durée de 10 ans. Le soubassement, a dit Ibrahima Wone, c'est presque la même chose depuis les indépendances : ‘’l’action sociale était basée uniquement sur l'assistanat mais avec ce plan, nous allons vers l'autonomisation. L'action sociale n'a jamais eu de plan stratégique parce qu'au début, on assistait à des changements institutionnels incessants, c'est pourquoi il nous faut  un plan stratégique’’, a-t-il souligné.

Par ailleurs, les acteurs ont déploré le fait que l’action sociale soit le parent pauvre du ministère de la Santé. Selon le secrétaire général du Sutsas Mballo Dia Thiam, il faut un cadre synergique pour mieux prendre en charge les groupes vulnérables.

De son côté, docteur Sadia Faty  du Conseil économique social et environnemental a estimé qu’il faut un ministère de l’Action sociale, parce qu’on ne peut pas avoir une direction de l’action sociale et une délégation à la protection sociale et à la solidarité. Car selon lui, toutes ces deux entités jouent presque le même rôle.

VIVIANE DIATTA

 

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