Publié le 7 Jan 2015 - 17:29
DISSOLUTION ANEJ, ANA, FNPJ, AJEB

Les précisions du ministère de la Jeunesse

 

Les manifestations des ex-agents des structures dissoutes n’ont aucun fondement, selon le ministère de la Jeunesse qui apporte des précisions, à travers un communiqué, sur les tenants et les aboutissants de ce dossier.

 

La dissolution des structures que sont l’Agence nationale pour l’emploi de la jeunesse (ANEJ), le fonds national de la promotion de la jeunesse FNPJ, l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA) et l’Agence pour l’emploi des jeunes des banlieues (AJEB), n’en finit pas de faire des remous. Hier matin, les ex-travailleurs de ces structures se sont encore fait entendre. Lors d’une conférence de presse, le collectif qui regroupe ces ex-travailleurs a préconisé l'organisation d'une table ronde qui servirait de cadre de dialogue visant à apporter une réponse à leur situation. En réponse, le ministère de la Jeunesse a sorti un communiqué pour apporter certains éclairages.

Concernant la refonte de ces structures en une seule entité (ANPEJ), la tutelle explique qu’elle répond à un désir de rendre plus lisible la gestion gouvernementale. « C’est pour donner plus de cohérence à la mise en œuvre de la politique de l’emploi et pour utiliser les ressources de manière rationnelle et efficiente que le Chef de l’État a pris la décision de les supprimer », précise le communiqué. Cette précision faite, le service communication du ministère explique la non-reconduction de certains ex-travailleurs de ces agences : « Dans ce cas de figure, il n’y a pas de priorité d’embauchage ni de succession d’employeurs au sens du Code du Travail. Donc, il n’y a pas de continuité. La procédure normale, c’est que le Ministre chargé des Finances désigne un liquidateur dont la mission consiste à évaluer le patrimoine (actif et passif) des entités dissoutes afin d’assurer le règlement des droits légaux. Ce travail a été fait et bouclé par le liquidateur qui a rendu compte », renseigne la note.

De ce fait, le ministère assimile ces mouvements de contestations périodiques à de « l’agitation », dans la mesure où « les arriérés de salaire et les droits légaux ont déjà été payés ». Les services de Mame Mbaye Niang tiennent donc à lever l’amalgame entretenu sur le statut de ces ex-agents. « Un prestataire de service n’est pas un travailleur au sens du Code du travail.

Bon nombre de ceux qui s’agitent et font des déclarations publiques sont d’anciens prestataires de service. Il est difficile de parler d’obligation quelconque par rapport à des opérateurs totalement libres au sens du droit ». La même note souligne que malgré cela, certains ont été embauchés par l’ANPEJ. « Mais tout le monde ne peut pas l’être en même temps », précise-t-elle.

En effet, la nouvelle structure, lancée au mois d’août dernier, a déjà absorbé 25 travailleurs issus des structures dissoutes, soit plus de la moitié de son effectif qui est de 49 agents. Certains sont aujourd’hui à l’AMER (énergies renouvelables), au Ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, au PRODAC (agriculture communautaire), et au PAPEJF (emploi jeunes et femmes). Les autorités ne veulent pas « retomber dans les mêmes travers du passé avec une multitude d’agences et de structures ayant les mêmes missions et des effectifs pléthoriques ».

En outre, des mesures d’accompagnement sont assorties à la création de l’ANPEJ. Un redéploiement de l’agence à l’intérieur du pays, le financement des projets des jeunes, leur intégration dans la fonction publique, constituent les objectifs annexes que se fixe le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne.

Ousmane Laye Diop (stagiaire)

 
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