Publié le 30 Nov 2020 - 11:18

Doy Na Casamance

 

Le front multi-luttes Doy Na ambitionne d’élargie ses bases. Il a, à cet effet, mis sur pied, le 8 novembre dernier, la section de la Casamance pour mettre fin aux nombreuses difficultés que vivent les populations de cette partie sud du pays.

Dans un communiqué, Guy Marius Sagna et ses camarades listent, entre autres : ‘’La spoliation foncière ou banditisme foncier, le délabrement très avancé des infrastructures (ponts, lycées, routes, etc.), déforestation, limogeage non justifié d’employés.’’ L’objectif du front multi-luttes Doy Na, dit-on, est de régler les questions liées au ‘’lotissement irrégulier par la mairie de Niaguis avec la société immobilière les Toits du Sud pour lequel le comité de veille et d’alerte (ComVeille) se bat depuis 2017’’. 
 
En effet, renseigne-t-il, pour ce lotissement qui porte sur une superficie de 592 ha, les populations se sont vues spoliées de leur terre à travers le non-respect de la seconde clé de répartition qu’elles avaient d’ailleurs difficilement acceptée. Pis, poursuit le communiqué, ce lotissement a entraîné l’emprisonnement de quatre individus pendant 5 mois et 15 jours avant qu’ils soient placés sous liberté provisoire, alors qu’aucune plainte n’est actuellement entre les mains de la justice.
 
Les membres du front ont également dénoncé le  lotissement ‘’illégal, illégitime’’ et sans autorisation en cours et  qui porte sur plus de de 10 000 lots de 25 m sur 20 m pour 75 000 F CFA depuis 2010 dans la commune de Médina Wandifa, et pour lequel, souligne le document,  le collectif pour la défense des intérêts de cette commune se bat depuis plus d’une décennie. 
 
...Dans le registre des dénonciations, figure le bail de 99 ans, dont la répartition est jugée par les membres du collectif  illégalement attribuée par le maire de la commune d’Oulampane à un Italien sur une superficie de 220 ha, sans le consentement de la population. ‘Ce même Italien, après avoir utilisé une portion pour en faire une ferme maraichère, utilise les braves femmes de la localité pour 200 F par jour de travail. Et qu’à ce jour, il leur doit 5 mois d’arriérés de salaire, soit environ 35 000 F pour 1 780 jours de travail’’, s’indignent les activistes. 

 

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