Publié le 8 Jan 2012 - 13:46
DROITS DE TRAFIC AÉRIEN

Les États africains invités à adopter une position commune

Le directeur des Transports aériens et des infrastructures aéronautiques, Cheikh Ahmed Tidiane Senghor, a appelé à une harmonisation des protections des droits de trafic aérien en Afrique face à la concurrence des grandes compagnies européennes. ''Les compagnies africaines sont assez faibles par rapport aux compagnies européennes'', a dit Senghor au cours d’un panel sur les défis du transport aérien en Afrique de l’Ouest, organisé dans le cadre de l’animation scientifique de la 20e FIDAK.

 

 

''Si nous n’adoptons pas des positions communes harmonisées de protection de nos droits de trafic vis-à-vis des Européens qui viennent en Afrique pour équilibrer leurs états financiers, il y aura des dégâts'', a-t-il averti.

 

 

La CEDEAO est en train de négocier un ''accord horizontal'' avec l’Union européenne (UE) à la suite d’un accord avec l’UEMOA et sur lequel le Sénégal a émis ''un certain nombre de réserves'', a dit Senghor. Pour ce nouvel accord, le Sénégal veut faire de sorte qu’on puisse prendre en compte les faiblesses du premier accord entre l’UEMOA et l’UE, a expliqué M. Senghor.

 

 

''L’objectif est que l’UE n’utilise pas ce nouvel accord avec la CEDEAO pour contourner la décision de Yamoussoukro et favoriser l’insertion des compagnies européennes au détriment des compagnies africaines'', selon le directeur des Transports aériens et des infrastructures aéronautiques.

 

 

L’esprit de Yamoussoukro vise à favoriser les transports aériens intra africains, en encourageant les compagnies à exploiter les droits de trafic pour que les transports d’un pays à un autre soient sécurisés le plus efficacement possible. L’accord horizontal qui doit réglementer le trafic entre les continents européen et africain doit ''être fait de sorte que les compagnies européennes ne violent pas les droits de trafic africain'', a-t-il estimé.

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