Publié le 22 Jul 2019 - 16:18
ECOLE NATIONALE DES SOUS-OFFICIERS D’ACTIVE DE KAOLACK

99 sous-officiers intègrent les rangs des armées sénégalaises

 

Au total, 112 militaires (10 femmes) issus de plusieurs autres nationalités africaines dont 99 Sénégalais ont reçu, avant-hier, leurs galons de sergent. Ces éléments de la 37e promotion feu sergent-chef Ibrahima Badji de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack rejoignent le corps des sous-officiers.

 

A l’entrée de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active de Kaolack, nous faisons face à l’infirmerie. Juste à gauche, se trouve une route bien goudronnée. Celle-ci mène à la cour qui abrite les cérémonials militaires.

Sur place, il y a, d’un côté, le commandement, le ministre des Forces armées en première ligne et, dans les rangs, les nouveaux sous-officiers. Après deux années de formation physique, militaire et morale, c’est le temps de la consécration pour les 112 éléments parmi lesquels 99 Sénégalais. Ils ont reçu leurs galons de sergent et sont désormais aptes à commander des troupes au combat. Ils rejoignent ainsi le corps des sous-officiers des armées sénégalaises.

Baptisée promotion ‘’feu sergent-chef Ibrahima Badji’’, la 37e promo de l’Ensoa, issue du concours professionnel, à l’honneur avant-hier, a été invitée à s’inspirer de son parrain, décédé le 1er janvier 1993 au cours d’une mission au Liberia (Senreglib). Ce défunt sergent-chef, décrit comme un homme ‘’valeureux’’, est né le 2 février 1960, à Bignona. Il est issu de la 8e promotion de l’Ensoa.

‘’Il y a des principes moraux et les valeurs qui devront constituer les meilleurs viatiques pour ces jeunes sous-officiers, au moment où ils s’apprêtent à accéder à une nouvelle station de leur carrière. Elles ont pour noms : discipline, rigueur et compétence. Inspirez-vous en permanence de l’exemple de votre parrain qui s’est illustré, grâce à sa valeur intrinsèque de leader charismatique, sa rigueur professionnelle, son bel esprit de discipline et son courage à toute épreuve. (…) Grâce à ces qualités, le sergent-chef Badji a donné à sa patrie le maximum qu’un citoyen puisse donner : sa vie’’, recommande le ministre des Forces armées Me Sidiki Kaba.

Pour remplir pleinement les missions qui leur seront confiées plus tard, le successeur d’Augustin Tine invite les 99 nouveaux sous-officiers sénégalais et les 13 venus des pays frères (Togo, Cameroun, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire…) à ne pas tourner le dos à l’apprentissage. Mais surtout de rester ‘’vivaces de corps et d’esprit’’ tout au long de la nouvelle carrière qui se dessine sous leurs yeux.

‘’Instruisez-vous et instruisez vos hommes’’

Aussi, Me Sidiki Kaba leur conseille de se ‘’remettre en question très souvent’’, afin de pouvoir s’adapter très vite ‘’aux évolutions constantes’’ de leur environnement.

Pour sa part, le lieutenant-colonel commandant l’Ecole nationale des sous-officiers d’active de Kaolack interpelle déjà les jeunes sous-officiers sur les défis qui les attendent sur le terrain.

Selon Nicodème Ndione, avec cette formation reçue, il va y avoir forcément de nouvelles réalités complexes dans la vie quotidienne. ‘’Les défis qui vous attendent sont des plus complexes et vous serez appelés à évoluer dans un contexte géostratégique de plus en plus imprévisible et instable. Instruisez-vous en permanence pour rester compétents. Instruisez vos hommes et ayez le souci de leur bien-être. C’est dans cet état d’esprit qu’ils seront fiers et contribueront loyalement au succès de la mission’’, poursuit le Comensoa, rappelant aux nouveaux sous-officiers de garder à l’esprit la discipline qui, d’après lui, demeure la force principale des armées.

Après 48 ans d’existence, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active de Kaolack a formé 1 984 sous-officiers sénégalais. Pendant deux ans, ceux qui s’apprêtent à intégrer le corps des sous-officiers ont eu à réveiller les populations de Koutal par leur ‘’hymne de l’Ensoa’’. Au moment de rejoindre le cercle des sous-officiers, le lieutenant-colonel commandant de l’école leur demande de se souvenir toujours et en tout lieu de ce chant couplé à la devise : ‘’Qui ose gagne.’’  

GAUSTIN DIATTA (THIES)

Section: