Publié le 20 Jul 2019 - 10:27
ECROUE POUR FAUSSE ALERTE

Les minutes de l’inculpation de Guy Marius 

 

Cueilli mardi dernier chez lui par des éléments de la Section de recherches de la gendarmerie, Guy Marius Sagna a été expédié, hier, à la prison de Rebeuss. C’est suite à son inculpation par le doyen des juges d’instruction qui a  retenu contre lui le délit de fausse alerte. C’est dire que l’activiste n’a pas été arrêté par rapport à ses post sur les autorités qui se soignent à l’étranger. Mais, selon ses avocats, il est plutôt poursuivi, suite à un communiqué intitulé ‘’La France prépare un attentat terroriste au Sénégal.’’ Dans lequel communiqué rendu public, lors d’une conférence de presse à laquelle Guy Marius n’a pas participé, selon ses conseils, le mouvement mettait en garde la puissance étrangère ‘’contre toute volonté de commettre des attentats terroristes au Sénégal pour s’accaparer de notre pétrole, de notre gaz, de notre zircon…’’  

D’ailleurs, d’après nos sources, le coordonnateur du mouvement France Dégage a été inculpé sans la présence de tous ses avocats constitués, depuis le début de la procédure. En fait, nos informateurs renseignent que c’est au moment où Mes Moussa Sarr et Amadou Sow étaient partis à la mosquée, que le juge Samba Sall a fait venir Guy Marius, sans prendre le soin d’aviser les avocats. Et c’est par chance que Me Khoureyssi Bâ a pu assister à l’inculpation, assisté de Me Amadou Diallo, en tant que président d’Amnesty Sénégal. Quid du déroulement de l’inculpation ? Nos sources précisent que l’activiste a contesté les faits qu’on lui reproche. L’on nous informe également que Guy Marius n’a pas manqué de faire savoir au juge que les gendarmes ne lui ont notifié aucune infraction.

Une raison qui fait qu’il n’aurait pas signé les procès-verbaux des gendarmes. ‘’Au moins, on me notifie maintenant ce qu’on me reproche’’, lui aurait-il lancé avant de contester les faits. Des faits réprimés par l’article 429 bis du Code pénal sénégalais. Ledit article dispose : ‘’Celui qui, par un moyen ou procédé quelconque, communique ou divulgue une information qu’il sait fausse, dans le but de faire croire à l’existence ou à l’imminence d’un attentat ou d’une explosion, d’une dégradation, détérioration ou menace, est puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 500 000 à 2 000 000 F.’’

Cependant, malgré les charges qui pèsent sur lui, Guy Marius est resté ‘’très serein’’. Parce que, soutient Me Sarr, ‘’nous avons préparé notre client, car nous nous attendions du plus simple au pire’’. Il s’y ajoute, déclare le conseil, que l’infraction est ‘’mal fondée’’ et la défense va le démontrer.

 

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