Fin de mach pour le Sénégal ! L’aventure prend ainsi fin pour les Lions de la Teranga qui ont encore du mal à rugir durant les grandes joutes footballistiques. Une douche froide pour leurs supporters indignés par cette défaite. La voix rauque ou haletante, le 12^e gaïndé a crié sa déception. Les lions n’ont pas répondu aux attentes de tout un peuple qui avait une forte envie de vivre des moments d’intensité, le temps d’une Can, à défaut de remporter la Coupe d’Afrique.

La fureur de joie, tout au début, a cédé la place à une frustration très grande suite à l’élimination des Lions à la Coupe d’Afrique des nations (Can). ‘’C’est un vrai cauchemar’’, ‘’ce sont des nullards’’, ‘’ils sont lamentables.’’ Des hommes, blessés dans leur chair, n’ont eu de cesse de rouspéter. Ils ont mal, ils n’ont pu le cacher. Ils ne peuvent s’empêcher d’extérioriser leurs sentiments. Et c’est parce que les Lions les privent d’une Coupe d’Afrique qui rehausse l’image de tout un peuple mais également de belles occasions de crier, de sauter de joie, de trembler, de se défouler et par-là d’exprimer leur virilité.

Car, le football est considéré comme une affaire d’hommes même si le ballon rond a fini par séduire la gent féminine.  Freud le dit si bien : ‘’Le football, voire la communauté du football, masculine et universelle, procure aux hommes ce rassurant sentiment d'appartenance à un groupe, qui fait fi de toutes les origines ethniques ou sociales comme des croyances religieuses ou ou politiques. C'est surtout le dernier espace dont les femmes, qui les ont rattrapés, voire dépassés dans bien des domaines, sont encore exclues !’’

Le temps d’un match, les hommes peuvent se permettre d’exprimer‘’ des sentiments auxquels ils ne se sont plus autorisés à laisser-libre court depuis qu'ils ont du poil aux pattes. Alors qu'ils sont souvent dans la retenue lorsqu'ils sont au bureau, en société ou en famille, et que leur sens de la discussion et de la communication en couple confine parfois à l'autisme, le football est un véritable théâtre émotionnel à l'ambiance et aux règles de conduite permissives, où ils se laissent complètement aller, sans aucune appréhension ni honte.’’

Quand l’arbitre a signé l’arrêt de jeu pour le Sénégal, des cœurs ont cessé de battre. La belle rêverie a pris fin, les hommes sont tombés de leur piédestal et vont devoir retrouver le monde réel avec ses tracas et vicissitudes.

Des matchs de foot vont suivre sans se ressembler, mais ils rêvaient de la victoire de l’équipe nationale pour sentir de nouveau une montée d’adrénaline. Et là, des spécialistes prennent la balle au rebond. Ils expliquent que cette situation est somme toute compréhensible dans la mesure où dans leur majorité, ils préfèrent suivre un match de football plutôt que de passer des moments d’intimité avec leur partenaire.

Ce que démontre ‘’le Social Issues Research Center’’. Le plus grand institut de recherche sociologique britannique a publié une étude menée auprès de 20 000 hommes issus de douze pays européens, qui n'a rien d'excitant : 60% d'entre eux préfèrent en effet regarder un bon match plutôt que d'avoir des relations sexuelles. Tous justifient cette inclination par le fait qu'une rencontre leur procure une montée d'adrénaline incomparable et une excitation intense pendant 90 minutes.

Dans un aveu de goujaterie, ils confessent également que leurs joueurs préférés les déçoivent rarement. La seule note réjouissante de cette désolante enquête, c'est que les Français tiennent quand même leur rang de ‘’french lover’’, puisqu'ils ne sont que 38% à préférer le football au sexe !’’

Matel BOCOUM