Publié le 6 Dec 2017 - 13:55
ELIMINATION DU SIDA AU SENEGAL A L’HORIZON 2030

Des ‘’outils efficaces’’ pour vaincre l’épidémie

 

Pour lutter contre le Vih/Sida et l’enrayer à l’horizon 2030, il faut mettre en place des outils de communication efficaces et adaptés au contexte actuel, a déclaré, hier à Thiès, Amadou Ndiaye, Directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse.

 

Au Sénégal, les premiers cas de Sida sont apparus en 1986. Trois décennies après, des progrès ont été notés. Aujourd’hui, la prévalence dans la population générale est estimée à 0,7 %, et elle est de 0,2 % chez les jeunes. Elle est passée de 18 à 6,6 % chez les prostituées. Des avancées qui, selon le directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, sont intervenues grâce à la stratégie mise en place par le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) et le rôle que jouent les centres conseil pour adolescents dans la prise en charge des personnes vivant avec le Vih/Sida (Pvvih).

Amadou Ndiaye indique, toutefois, que des défis persistent encore. ‘’Il est vrai que le Sida n’est plus une fatalité, vu la baisse du taux de prévalence dans la population générale et chez les jeunes. Cependant, il reste des choses à parfaire. Car l’élimination du Sida au Sénégal nécessite forcément la mise sur pied d’outils de communication efficaces adaptés à la réalité actuelle. Les messages que les gens véhiculaient en 1986 peuvent ne pas faire effet en 2017’’, a soutenu le représentant du ministre Pape Gorgui Ndong, en marge de l’atelier national de révision des outils de communication sur le Vih/Sida au niveau des centres conseil pour adolescents (Cca).

Malgré la baisse du taux de prévalence chez les jeunes, le directeur de cabinet considère que les messages qui sont véhiculés à l’endroit de cette cible doivent être actualisés. ‘’Au vu de la nouvelle dynamique de l’épidémie, dit-il, il s’avère nécessaire d’actualiser les messages et les outils de communication des centres conseil pour adolescents, pour les adapter à la cible jeune et aux priorités du programme. Il faut également élaborer des plans d’action et accompagner la stratégie de communication pour un changement de comportement’’, poursuit Amadou Ndiaye.

‘’Mobiliser des ressources supplémentaires’’

Pour sa part, l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives souligne que tous ceux qui travaillent à l’élimination du Sida en 2030, doivent changer de paradigmes et leur façon de communiquer. ‘’Il faut qu’ils pensent à développer de nouveaux outils de communication afin d’éliminer définitivement le Vih/Sida. Donc, les Cca ont un grand rôle à jouer dans l’atteinte de cet objectif. Il faut que les uns et les autres pensent à changer d’approches et de méthodes, si le Sénégal veut se débarrasser de l’épidémie du Sida en 2030’’, préconise Mbassa Sène.

Une thèse corroborée par la chargée de communication du Cnls pour le changement de comportement. D’après Seynabou Mbodj, les outils de communication doivent être revisités, en vue de trouver une meilleure réponse au Vih/Sida. De ce fait, elle invite le secteur privé sénégalais à se joindre à l’État pour l’aider à mettre fin à l’épidémie du Sida, tel qu’indiqué par la communauté internationale.

‘’Dans la lutte contre le Sida, l’État apporte au Cnls une contribution de 1 milliard de francs Cfa. Par contre, des ressources supplémentaires doivent être mobilisées en vue de combattre efficacement le Vih/Sida. Dans ce combat, le secteur privé sénégalais doit apporter son expertise à l’État du Sénégal’’, exhorte la représentante du Dr Safiétou Thiam.  

GAUSTIN DIATTA (THIES)

 

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