Publié le 31 Oct 2020 - 16:09

Emigration

 

Pour lutter contre l’émigration irrégulière, la présidente de l’Association des femmes léboues du Sénégal pour un développement durable, est prête à s’engager. Khady Balla Guèye assure que si on les appuie, elles pourront descendre à la base pour réussir cette mission qui est certes difficile, mais possible. ‘’Les jeunes n’en peuvent plus. Ils sont désespérés. Il faut leur venir en aide. Les capitaines des bateaux peuvent être identifiés, car ils viennent d’ethnies qui sont connues dans le milieu de la pêche. Si c’est fait, ce sera plus facile d’endiguer ce phénomène.

A cela s’ajoute le fait que nous pouvons aller vers les femmes pour les conscientiser, car elles participent à ce phénomène en finançant leurs enfants. Entre femmes, nous pouvons les convaincre de laisser tomber, mais cela demande des coûts que nous n’avons pas. Si l’État vient nous appuyer, on pourra participer à la lutte contre ce fait qui a des conséquences incalculables’’, dit-elle. Selon Khady Balla Guèye qui dit très bien savoir ce dont elle parle, vu qu’elle est dans le milieu de la pêche, ‘’il n’y a plus rien dans la mer. La pêche ne nourrit plus son homme.

Les prêts bancaires hantent le sommeil des pêcheurs. Si l’État ne prend pas en compte cette affaire, elle va aller crescendo. Ceux qui sont censés la régler sont injoignables. Au lieu de trouver des solutions, nos autorités parlent de criminalisation du phénomène. Ce sera la plus grosse erreur de Macky, car les jeunes n’ont d’autre solution que de prendre les pirogues pour espérer des lendemains meilleurs. Si rien n’est fait, nous allons organiser une grande marche pour nous faire entendre, car nous sommes en train de perdre tous nos enfants dans les embarcations’’, dit-elle.

 

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