Publié le 18 Jun 2014 - 07:40
EN COULISSE

«Deal»

 

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) ne lâche pas du lest dans le contentieux entre Arcelor Mittal et l’État du Sénégal, dénonçant une transaction au ''parfum de deal'' dont il accuse le régime de Macky Sall.

''Aujourd’hui, nous apprenons que M. Macky Sall est en train d’arrêter la procédure d’arbitrage et de transiger pour 150 millions d’euros (c’est-à-dire 98 milliards de francs CFA)'', écrit Oumar Sarr, coordonnateur du PDS, au nom du Comité directeur de ce parti. Rappelant qu'''en mai 2014, le tribunal arbitral de Paris vidant son délibéré a donné raison au Sénégal en disant que notre pays avait eu raison de résilier le contrat de concession au vu des graves fautes de violation du contrat par Mittal.

(Et que) il ne restait qu’à fixer le montant des dommages et intérêts'', le PDS demande ''comment l’État du Sénégal a pu signer une transaction sur la base de 150 millions d’euros (98 milliards de francs CFA) alors que l’État du Sénégal réclame 05 milliards de dollars c’est-à-dire 2 500 milliards de francs CFA sur la base d’un document incontestable établi par une autorité tierce tout aussi incontestable et qui confirme l’évaluation des dommages et intérêts réclamés par l’État du Sénégal ?''. 

... Le PDS enchaîne une autre question qui en appelle d'autres : ''Pourquoi les avocats de l’État ayant conduit à la victoire devant la cour arbitrale ont été écartés ? Qui est l’avocat qui assiste l’État dans cette affaire limpide au départ mais devenue nébuleuse ? Est-il sénégalais ? Ou est-il français ?'' Et à en croire les libéraux, ''l’État n’a pas le droit moral d’arrêter la procédure d’arbitrage qui se déroulait à l’avantage de notre pays et en était à la fin. Le peuple sénégalais a le droit d’être informé. Une transaction n'est valable que si elle est juste et équitable''.

 

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