Publié le 8 Sep 2015 - 09:22
EN COULISSE

Turban de Habré 

 

Le débat sur le turban de Hissein Habré est loin d’être clos. A l’instruction, la Chambre d’accusation avait désavoué le procureur général en autorisant l’ex-président tchadien à comparaître enturbanné. Le débat risque de se poser à nouveau à la barre de la Chambre d’assises des Chambres africaines extraordinaires. Le ton été donné hier, avec l’intervention des avocats tchadiens. Prenant la parole pour intervenir sur la décision prise par la Chambre de faire comparaître de force l’ex-Président tchadien, l’avocat a invité les juges à demander à l’inculpé d’ôter son turban au moment de son identification.

‘’Il y va de la crédibilité de la Chambre car au Tchad, les gens se demandent s’il s’agit bien de lui et s’il ne s’agit pas d’un simulacre. Il doit comparaître à visage découvert et non enturbanné’’, a lancé l’avocat. Citant l’exemple de Slobodan Milosevic, la robe noire de rappeler que l’ex-président serbe n’avait pas reconnu certes la Cour pénale internationale mais il a comparu à visage découvert.  Pour le moment, depuis l’ouverture du procès, Habré comparaît complètement enturbanné avec des luttes teintées bien vissées au nez, au point qu’il est difficile de l’identifier. Peut-être les juges prendront-ils une décision lorsqu’il devra être interrogé sur son identité.

 

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