Publié le 16 Oct 2020 - 22:58
ENQUETE SUR LA DERNIERE VIDEO LOMOTIF

La DSC évente un vaste réseau pédopornographique

 

La DSC a interpellé, avant-hier, 3 filles de moins 17 ans, en enquêtant sur la dernière vidéo de Lomotif qui fait le buzz. Dans cette affaire, les enquêteurs vont de surprise en surprise. Ils ont affaire à une bande de lesbiennes qui tournait des vidéos pornographiques vendues à prix d’or à une clientèle masculine assidue et friquée.

 

Dernièrement, une vidéo pornographique de moins d’une minute estampillée ‘’Lomotif’’ et mettant en scène une fille, a fait le tour de la toile.  La protagoniste, P. Fall, dans le but de se faire justice, s’est rendue avant-hier dans les locaux de la Division spéciale de cybercriminalité (DSC) pour porter plainte. Elle a déclaré devant les policiers avoir été victime de sa copine M. D. qui, par jalousie, a diffusé la vidéo sur la toile.

A l’en croire, son amie ne supportait plus son succès. Pour se venger, elle a préféré divulguer des vidéos qu’elles s’envoyaient mutuellement entre amies.

Puisqu’elle a 17 ans, les limiers ont voulu confier le dossier aux services d'Action éducative en milieu ouvert (Aemo). Sauf qu’après l’exploitation de son téléphone cellulaire, dans le cadre de cette enquête, les hommes du commissaire Aly Kandé, patron de la DSC, ont failli tomber des nues. Selon nos sources, les enquêteurs y ont découvert une flopée de vidéos pornographiques les unes plus chaudes que les autres, mettant en scène des filles mineures. Poussant leurs investigations, ils se sont rendu compte que P. Fall était à la tête d’un réseau de prostitution. Qu’elle utilisait des filles âgées de 15 à 17 ans pour tourner ses films amateurs de pornographie. Par la suite, elle vendait les vidéos à des hommes. La moins chère était écoulée à 50 000F CFA. Après écoulement du produit, elle remettait à ses ‘’actrices’’ leurs commissions.

Selon toujours nos informations, dans certaines des vidéos, les adolescentes utilisent des vibromasseurs ou sextoys. Souvent, c’est la nommée M. D. qui joue le rôle de l’homme, harnachée d’un sextoy. Ce n’est pas tout, puisque nos interlocuteurs renseignent que l’exploitation des vidéos montre aussi que P. Fall et ses deux autres amies, M. D. et Mlle S., sont des lesbiennes. C’est M. D. qui se faisait passer pour le petit-ami des deux autres.

P. Fall a été chassée de la maison par ses parents pour mauvaise conduite

Munies de ces informations, P. Fall a été interpellée sur le champ. Sa collaboration a permis aux limiers de mettre la main sur ses deux autres amies. Toutes les trois sont, depuis avant-hier, en régime de garde à vue, pour les besoins de l’enquête et des auditions dans cette affaire qui fera beaucoup de bruit.

En outre, informent nos interlocuteurs, depuis le début de cette enquête, le téléphone de Mlle Fall ne cesse de sonner et au bout du fil, c’est toujours des clients à la recherche de vidéos pornographies.

L’enquête a aussi révélé que les filles avaient loué un appartement à Nord-Ford. C’est dans ce repère qu’elles tournaient leurs films. Les investigations et recoupements des enquêteurs montrent également que P. Fall, issue d’une bonne famille, a été chassée de la maison par ses parents, pour mauvaise conduite. Depuis lors, elle vit avec ses amies dans un luxueux appartement qu’elle payait avec l’argent des vidéos vendues.

L’enquête suit son cours avec son lot de surprises. Les policiers sont sur des pistes qu’ils exploitent. Au terme de leur période de garde à vue, elles seront remises entre les mains du procureur, qui va décider de la suite de ce dossier.

CHEIKH THIAM

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