Publié le 24 Jun 2020 - 23:01
EXPLOITATION DE L’OR AU SENEGAL

Les mille et une difficultés des bijoutiers  

 

Manque d’équipements et absence de matière première. Ce sont les principales difficultés auxquelles sont confrontés les bijoutiers réunis au sein de l’Association nationale des bijoutiers teugue table (ANB2T).

 

Les bijoutiers sont confrontés à d’énormes difficultés. Hier, lors d’une assemblée générale, l’Association nationale des bijoutiers teugue table (ANB2T) a étalé ses problèmes. L’un des membres, Baba Thiam, souligne qu’ils font face à des difficultés qui ont pour noms absence d’équipements pour exploiter et produire les bijoux, manque de matière première pour exposer le produit fini dans les marchés et centres commerciaux, dans le pays comme à l’international.

‘’On se débrouille avec les moyens du bord pour fabriquer de jolis bijoux qui font la fierté des femmes et un peu partout, mais nous aimerions que le chef de l’Etat soit au courant de nos doléances pour nous aider à les régler. Nous attendons beaucoup de lui sur ce point-là. Les bijoux constituent des garanties pour un pays, mais aussi pour une famille, car ils ont de la valeur. Qu’on nous équipe, à travers des lignes de crédit. Que l’accès à la matière première soit une réalité et, enfin, qu’on nous garantisse juridiquement’’, déclare M. Thiam.

Le représentant de Mbour, qui portait leur parole, d’ajouter que leur métier est bien connu dans le monde et surtout en Afrique où, dans les plus grandes bijouteries, ce sont des Sénégalais qui y sont et enseignent les rudiments du métier aux natifs de ces pays. ‘’Nous attendons aussi une politique de la bijouterie de la part de nos autorités, pour l’intérêt du pays. L’or de Sabadola, nous ne le voyons pas. On ne fait que l’entendre’’, poursuit-il.

Ces artisans veulent être accompagnés par une banque spéciale qui va financer les gens qui sont dans le secteur. Tant que les banques ne financent pas les matières premières, selon lui, la balance commerciale ne sera pas stable. ‘’Le secteur de la bijouterie peut assurer 85 % de la TVA, si l’Etat lui donne de la matière première et un bon équipement. Donc, si on s’assoie autour d’une table, cette question pourrait être réglée et nous allons leur donner nos recommandations et propositions. Vous imaginez que c’est un secteur qui ne doit pas être négligé. En ce moment, on est autour de 5 et 10 % de TVA, ce qui est très petit. On utilise de la chimie, de l’art et du service. Elle peut offrir un pourcentage très élevé’’, a renchéri Baba Thiam.  Pour qui les bijoux importés n’ont pas d’intérêt pour le Sénégal, car on ne peut les réparer, vu qu’ils ne sont pas pleins, mais creux.

Donc, c’est une grande perte pour le pays, conclut-il, que le secteur donne une TVA de 5 % à la douane.

CHEIKH THIAM

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