Publié le 25 Dec 2019 - 12:37
FESTIVAL POUR L’EMERGENCE DE JOAL-FADIOUTH

Une deuxième édition réussie

 

Trois concerts ont été organisés simultanément, lors de la deuxième journée de l’édition 2019 du Festival pour l’émergence de Joal-Fadiouth, qui s’est déroulée du 20 au 22 décembre. Les populations de ‘’la ville aux coquillages’’ ont profité d’une symbiose entre musique moderne et traditionnelle, lors de spectacles en plein air.

 

On peut, sans risque de se tromper, dire que le week-end dernier, beaucoup n’ont pas dormi à Joal-Fadiouth. Les plateaux de haute facture proposés par les organisateurs de la 2e édition du festival Côtes en cordes, ‘’Xeeman jong fa Faajut’’ en valaient bien la peine. Cette rencontre vise l’émergence de la ville de feu le président-poète Léopold Sédar Senghor.

A cet effet, trois concerts en plein air ont été organisés simultanément à Fadhiouth, à Darou Salam et à la place publique de Joal. Tout un dispositif est mis en place pour un bon déroulement.

Grâce à une programmation musicale riche et diversifiée, et un spectacle son et lumière, les populations ont eu l’embarras du choix. L’on peut dire que tous les spectacles valaient le déplacement. A 22 h, à Darou Salam, le spectacle a démarré depuis deux heures déjà. Ici, ils ont commencé tôt, permettant au public jeune de suivre et de savourer les notes musicales. En outre, très tôt, les habitants de ce quartier et des alentours ont pris d’assaut les lieux. Composé d’hommes, de femmes et d’enfants, ce public est réceptif. De la musique locale à la salsa, en passant par le jazz et le reggae, tout y passe et le public semble connaître toutes ces sonorités. Ils chantent avec les artistes qui se succèdent sur la scène, sautillent en criant de joie.

Joal, est un haut lieu de culture. ‘’Ici, on n’organise pas souvent ce genre de concert. C’est donc un honneur qu’on nous fait. Et nous sommes venus pour en profiter et manifester notre reconnaissance’’, s’est réjoui le jeune Abdou Mbaye, vêtu d’un ensemble blouson de sport jaune. Il faisait frisquet sur le lieu du concert.

A 23 h, on s’oriente vers la grande scène. Une folle ambiance règne ici également, mais l’affluence est plus grande. Normal, l’affiche y est plus attrayante. C’est un plateau international qui y est proposé. Le niveau est très élevé. Le public a apprécié les différentes prestations artistiques, notamment celles de l’artiste burkinabé Dicko fils et du pianiste malien Cheikh Tidiane Seck. Ils ont bien réchauffé les spectateurs avant l’arrivée de Carlou D qui a clôturé en beauté. Le musicien, qui fête cette année ses 15 ans de carrière, a entonné, comme à son habitude, des chansons aussi variées dans les textes que dans les tonalités. Ses légendaires pas de danse n’ont rien gâché au beau spectacle qu’il a livré. Ce qui a eu le don d’augmenter l’adrénaline dans le public qui a suivi le show jusqu’à la fin, aux environs de 5 h du matin. 

BABACAR SY SEYE (STAGIAIRE)  

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