Publié le 8 Jan 2012 - 13:28
FIDAK 2011 – STAND DE LA RÉGION DE ZIGUINCHOR

Les objets d'art fascinent

 

Juste à l'entrée du stand de la région de Ziguinchor, les objets d'art accueillent les visiteurs. D'un côté, sont exposées des statues sculptées et de l'autre des créations en poterie. Les produits locaux transformés tels que l'arachide et le pin de singe, mis en sachets, sont accrochés sur les étagères. Huile de palme, jus de citron, caba, huîtres, entre autres sont aussi visibles sur les lieux. C'est du vrai local qui est mis en valeur dans ce stand réparti en village.

 

 

Séduits, les visiteurs achètent sans se soucier du prix. Construits sous forme d'oiseau, d'éléphant, de calebasse, de vases, ces produits méconnus par la population sénégalaise attirent plus les blancs. Les prix diffèrent selon la taille et la forme. Les produits transformés sont écoulés à 1000 francs le sachet.

 

 

Djiminga Bassène, 32 ans est céramiste. Elle exerce ce métier depuis deux ans. Selon ce trentenaire, ce travail demande de véritables efforts et beaucoup de concentration. ''Pour construire un vase ou un pot de fleur, on a besoin de se concentrer pour ne pas rater la forme. Il faut aussi être très attentif car une petite chose peut tout gâcher. Surtout pour ceux qui travaillent avec l'argile, c'est plus dur.

 

 

Les Sénégalais ne connaissent pas ces objets ; c'est pourquoi nous essayons de les mettre en valeur'', a-t-elle expliqué. Une thèse que confirme Yolande Manga, exposante en poterie. ''Toutes mes créations sont faites avec de l'argile. Le travail n'est pas difficile si la personne est concentrée. C'est aussi une question d'habitude. Nous allons à la recherche d'argile dans les rivières, puis nous la préparons avant de l'utiliser. Le prix dépend de la forme et de la taille. Plus la forme est compliquée, plus le prix monte'', a indiqué Yolande.

 

 

A côté d'elle, les exposants de produits transformés font la publicité et expliquent les composantes de leurs aliments. L'arachide transformée est très prisée. Les clients achètent en gros pour la consommation et d'autres pour les revendre sur le marché. ''Nous avons mélangé du lait avec du sucre et un peu du pin de singe pour préparer l'arachide. C'est un mélange très spécifique qui transforme la graine d'arachide et lui donne une autre saveur. C'est très bon et les gens en achètent beaucoup'', a expliqué Eugénie Gnouki.

 

 

Le pin de singe est une fabrique spéciale. Il est séché et mélangé avec du sucre. ''On pile le pin de singe. Après, on mélange la poudre obtenue avec du sucre et on le met au soleil. Trois jours après, tout devient sec et consommable. C'est une spécialité purement locale'', explique Aminata Goudiaby

 

Viviane DIATTA

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