Publié le 4 Feb 2021 - 22:26
FILIERE AVICOLE

203 milliards de chiffre d’affaires réalisés en 2019

 

 

Malgré les difficultés auxquelles il fait face, la filière avicole est en expansion, d’année en année, au Sénégal. Et pour 2019, les acteurs ont réalisé 203 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires, selon le conseiller technique en aviculture du ministre de l’Elevage et de la Production animale, Makhtar Diouf.

 

L’aviculture est un secteur qui marche bien au Sénégal dont les produits sont vendus sur le marché local. Depuis 2005, il n’y a plus d’importation de volaille, ni d’œufs, selon le conseiller technique en aviculture du ministre de l’Elevage et de la Production animale. ‘’Chaque année, on a une croissance. En 2019, on avait 203 milliards de chiffre d’affaires. Donc, c’est un secteur qui se porte bien. Tous les maillons de la chaine sont là. Les acteurs sont dynamiques, le financement suit petit à petit. On a vraiment un environnement des affaires qui est intéressant et d’ailleurs, il y a beaucoup d’investissements’’, informe Makhtar Diouf, dans un entretien avec ‘’EnQuête’’.

Toutefois, du côté des acteurs, ces investissements émanent du privé et non de l’appui de l’Etat. Ce que nie en bloc M. Diouf. D’après lui, si le Sénégal a un secteur qui est aussi développé, c’est parce que derrière, il y a eu des techniciens de l’Etat. ‘’Il y a le Centre national d’aviculture et des experts qui sont passés par là, ont divulgué certaines technologies pour qu’on en arrive là. L’Etat a eu le courage de fermer ses frontières, en novembre 2005. C’est cette fermeture des frontières due à la surproduction qui a permis l’émergence de ce secteur. L’Etat a fait quelque chose, malgré les pressions du Brésil, de l’Union européenne des Etats-Unis et d’autres. Nous avons tenu. Parce que nous sommes un pays souverain’’, défend-il.

Le conseiller technique en aviculture du ministre de l’Elevage note que le Sénégal, en fermant ses frontières, il y a beaucoup de devises, de recettes en matière d’impôts auxquelles l’Etat renonce. ‘’Ce sont des milliards auxquels l’Etat renonce chaque année pour soutenir cette filière. On a, certes, un secteur privé dynamique, c’est parce qu’il y a un environnement économique qui le permet, de même que l’environnement technique, sanitaire. Il y a une réglementation qui fait que ces personnes peuvent s’épanouir sans problème dans le secteur. L’Etat ne produit pas. C’est le secteur privé qui le fait. Quand on a un bon encadrement, de bons formateurs, etc., le secteur va aller tout seul’’, soutient-il.

Une enquête en cours pour trouver l'origine de la grippe aviaire

Sur l’épidémie de grippe aviaire qui a secoué la filière ces derniers jours, Makhtar Diouf rassure qu’il y a un foyer à Pout dans une ferme où il y avait 5 000 pondeuses et, depuis 2005, ils se préparent.

Ainsi, ils ont fait au moins trois simulations. A l’issue de celles-ci, des mesures ont été prises. ‘’Donc, le plan qui a été mis en place a été tout de suite appliqué. C’est pour cela que le problème a été réglé. Donc, le foyer a été circonscrit, les animaux abattus, enterrés, les productions neutralisées. Même le personnel qui travaillait sur place a été testé négatif. Toutes les fermes qui étaient dans les alentours ont été testées négatives. Maintenant, il y a une enquête qui est en cours. Parce qu’il faut qu’on sache d’où vient cette maladie. Les enquêtes prennent certes du temps, mais dès que les résultats seront connus, ils seront divulgués’’, signale-t-il.

Par rapport à l’accès aux financements qui demeure également un challenge pour les acteurs de la filière, il note que le Fonds d’appui à la stabulation a été créé pour régler le problème de financement du secteur. Un fonds qui ne finance que l’élevage, à savoir l’apiculture, la pisciculture, les opérations Tabaski, etc., à des taux faibles. Et chaque année, le fonds est doté d’un budget.

Or, il signale qu’en matière d’investissement, le taux d’intérêt est de 3 ou 4 % et pour les fonds de roulement, c’est 5,5 %. ‘’C’est un fonds qui est là et qui finance. Maintenant, on ne peut pas financer le premier venu. Ce dont on s’est rendu compte, c’est que, par le passé, beaucoup de personnes qui bénéficiaient des financements ne payaient pas. Ou ils recevaient des financements et allaient faire autre chose, comme le commerce. On savait qu’il y avait un problème de financement et les banques étaient très frileuses pour financer le secteur. Parce qu’elles se demandaient comment les aviculteurs allaient rembourser, si les poulets mouraient. Etant conscient de ce problème, ce fonds a été mis en place. Il faut que les gens soient solvables. Il faut qu’ils paient, car ce sont des crédits revolving. S’ils ne paient pas, tout tombe’’, indique M. Diouf.

 En plus de ce fonds, il rapporte qu’il existe d’autres mécanismes de financement. En fait, la tutelle a aussi réussi à signer des contrats, des conventions avec le Crédit mutuel du Sénégal, la Banque agricole. Ils sont en train de l’élargir avec la Plateforme d’appui au secteur privé et à la valorisation de la diaspora Sénégalaise en Italie (Plasepri), etc. ‘’C’est beaucoup de leviers qui sont là et il faut juste que les personnes viennent demander de l’information au ministère. Mais souvent, ils ne le font pas. Dans le cadre de la relance, on a mis en place une task-force qui est en train de travailler avec l’Interprofession avicole. Tous les acteurs sont autour de cette task-force. On a le Bureau opérationnel du suivi du Plan Sénégal émergent (Bos-PSE). On est tous en train de réfléchir depuis des mois et il y a un document qui est en train d’être élaboré et qui sera divulgué’’, conclut-il.

MARIAMA DIEME

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