Publié le 23 Dec 2020 - 03:40
FINANCEMENT DE LA PLANIFICATION FAMILIALE

L’Etat contribue à hauteur de 500 millions F CFA 

 

Le Sénégal a décidé de respecter les engagements pris à la conférence d’Accra, organisée en janvier 2018, sur le financement pour la planification familiale. L’annonce a été faite hier par le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Alphonse Ousmane Thiaw, soutenant qu’une ligne budgétaire de 500 millions F CFA est consacrée à l’achat de produits contraceptifs.

 

Malgré un bon taux de prévalence de la planification familiale, le pays peine à trouver des ressources domestiques pour booster la prise en charge de la santé maternelle et infantile. Ce frein chamboule le travail réalisé et entraine des besoins non-satisfaits. Au Sénégal, le gouvernement a promis d’accroitre l’allocation budgétaire pour l’achat des produits. ‘’Je suis optimiste que le Sénégal respectera son engagement d’accroître l’allocation budgétaire domestique relative à l’achat des produits contraceptifs. Car le gouvernement est engagé à œuvrer pour la capture du dividende démographique, avec comme porte d’entrée le secteur de la santé et en particulier la planification familiale’’, souligne Cécile Compaoré Zoungrana.

Un vœu déjà réalisé, à en croire le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Selon Alphonse Ousmane Thiaw, qui présidait hier un atelier organisé par le Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA) et  la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) sur la recherche des ressources domestiques, dans le budget de 2021 dudit ministère, une inscription budgétaire de 500 millions F CFA est consacrée à l’achat de produits contraceptifs.

‘’Il faut le rappeler : le Sénégal a toujours été aux rendez-vous, en respectant ses engagements du sommet de Londres de 2012 où la ligne budgétaire pour l’achat des produits est passée de 100 millions à 300 millions en 2016. Dans le contexte actuel d’engagement de la communauté internationale vers l’atteinte des objectifs de développement durable de 2030, le Sénégal veut se positionner en leader et réaffirme son engagement au deuxième sommet de Londres de 2017 et même au-delà’’, rassure M. Thiaw.

De plus, renseigne le directeur de cabinet, l’opportunité leur est donnée, aujourd’hui, grâce à leurs partenaires techniques et financiers, et particulièrement à l’UNFPA, de bénéficier d’un mécanisme innovant pour renforcer la mise en œuvre des engagements des pays dans la sécurisation des produits contraceptifs. Cela, à travers son projet d’une durée de trois ans (2019-2021). C’est-à-dire les fonds incitatifs de contrepartie double pour l’achat de produits contraceptifs. ‘’Cela permettra certainement à notre pays, pour un accès universel à la planification familiale, de contribuer de façon significative à l’atteinte de l’objectif de Zéro besoin non satisfait en planification familiale, d’ici 2030’’, souligne-t-il.

De son côté, Mme Zoungrana estime qu’investir dans la planification est le meilleur choix. Parce que, informe la représentante résidente de l’UNFPA, pour chaque dollar supplémentaire dépensé pour les services contraceptifs, le coût des soins liés à la grossesse est réduit de 2,30 $. Les investissements dans la planification familiale peuvent, en outre, contribuer à générer un dividende démographique qui améliore le potentiel de revenus économiques du pays concerné. Aussi, précise Mme Zoungrana, la capture du dividende démographique commence nécessairement par le renforcement des programmes de planification familiale pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile.

Pour Alphonse Ousmane Thiaw, les pays sont conscients des enjeux du moment qui nous imposent de redoubler d’efforts. Cela, dit-il, particulièrement dans certaines questions vitales comme celles du financement de la santé que seule une souveraineté nationale peut adresser. C’est ainsi que des options de mobilisation de ressources pour la planification familiale, à travers des investissements catalytiques, visent à inciter efficacement les décideurs à augmenter ou améliorer l’allocation des ressources, ont été identifiées. ‘’L’analyse issue de ces principales rencontres suggère de se focaliser sur le plaidoyer aux niveaux national, infranational et auprès de l’Agence pour la couverture médicale universelle (ACMU), afin d’avoir le plus d’impact possible dans un contexte réaliste’’.

VIVIANE DIATTA

 

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