Publié le 20 Jun 2012 - 20:28
FOOT - ENTRETIEN AVEC IBRAHIMA BA ‘PRÉSI’, INTERNATIONAL SÉNÉGALAIS

''Papiss Cissé, Guardiola et moi…''

Ibrahima Ba avec le maillot du FCIOP

 

De ses débuts à l’AS Douanes avec Papiss Cissé, à sa rencontre avec Pep Guardiola en passant par la Tunisie, la Suisse et le Qatar, Ibrahima Ba ''Prési'' évoque son mini tour du monde en ballon. Trouvé chez lui à Nord Foire, l’actuel joueur d’Istres (L2 française) revient sur son parcours et rêve toujours de l'équipe nationale du Sénégal.

 

 

Ibrahima Ba ''Presi'', vous avez quitté le Sénégal depuis longtemps. Qu'êtes-vous devenu ?

 

Je suis toujours là, je suis maintenant en France en Ligue 2 avec Istres pour deux années. Je suis bien là-bas et cette année a été une belle saison pour le club et pour moi. Je continue à progresser et j'espère jouer dans un grand club.

 

 

Pouvez-vous revenir sur votre carrière depuis que vous avez quitté le Sénégal ?

 

J'ai commencé ma carrière dans les rues de Dakar, tout petit, avant d'aller à l'As Douanes en junior, en 2002. La même année, on m'a surclassé en senior. J'ai remporté la Coupe du Sénégal en junior et senior la même année aussi. Après je suis parti en Tunisie à Sfax, et j'ai remporté la Coupe de Tunisie dès ma première année, puis je suis parti en Suisse (FC Thoune) au Qatar (Al Ahli) avant de revenir encore en Tunisie (Stade tunisien) avant de regagner la France (Istres).

 

 

Qu’est-ce qui vous a marqué dans ces différents clubs ou pays ?

 

L’AS Douanes, c'était le début de ma carrière et j'ai connu pleins de trucs. J'ai été avec les Papiss Demba Cissé, Modou Sougou... Papiss m'a trouvé là-bas et c'était un grand attaquant et il continue à le confirmer. Papiss, c'est un bon ami, on se parle au téléphone on s'est vus la semaine dernière. C'est à l’AS Douanes qu'on (Papiss, Sougou et moi) a commencé à jouer au haut niveau. À Sfax, j'y suis arrivé comme professionnel en 2003-2004, notre style de jeu à la Barcelone m'a beaucoup marqué car on avait un fond de jeu énorme et on produisait du beau jeu avec un coach suisse à la Guardiola, Decastel. On dirait le Barçà quoi. En Suisse au FC Thoune, l'équipe était en Champion's league mais juste après mon arrivée, l'équipe s'est fait éliminer ; donc je n’ai pas pu jouer un match européen avec eux. Mais c'est grâce à ce club que j'ai connu mon premier championnat européen.

 

 

Après, vous êtes allé au Qatar…

 

A Al Ahli, j'y suis arrivé en prêt et tout le monde sait qu’il y a beaucoup d'argent à se faire. Ça, je vous le garantis, les Qataris ne rechignent pas sur les moyens pour développer leur football. Mon plus grand souvenir à Al Ahli, c'est le fait d'avoir partagé le terrain avec l'ancien coach du Barcelone, Pep Guardiola qui jouait là-bas. Malheureusement pour moi, il a quitté le club quelque temps après ma venue et j'aurais aimé apprendre beaucoup de choses avec lui. Le Stade tunisien, je suis allé là-bas juste pour rebondir. J’avais quitté l’Europe, donc j’avais envie de repartir et j’étais obligé de passer par la Tunisie vu qu’on me connaissait déjà là-bas. Après, j’ai atterri à Istres.

 

 

Parmi les quatre championnats que vous avez faits, quel est le plus dur ?

 

Je pense que c’est la ligue 2 française. Elle est très dure physiquement et tactiquement. J’ai découvert un championnat très dur (il se répète).

 

 

Comment jugez-vous votre saison de cette année ?

 

Cette année, je pense que j’ai fait une bonne saison dans l’ensemble vu qu'au début, c'était difficile. J’étais resté au Sénégal pour des problèmes administratifs et lorsque je suis parti, ils avaient déjà commencé à jouer. C’est à la troisième journée que je suis parti et finalement, au bout de la saison, j’ai vu que j’ai réalisé 31 matchs.

 

 

Certains observateurs disent que vous avez réalisé une bonne saison. Avez-vous déjà des contacts ?

 

Je n’ai pas encore reçu de contacts. Pour le moment, je vais me concentrer avec le FC Istres et après on verra. Je serai en fin de contrat l’année prochaine, après on verra ce qui va se passer.

 

 

À quand remonte votre dernière sélection ?

 

J'ai quitté la Tanière en 2008. C’était lors des éliminatoires de la CAN 2008 contre le Mozambique et la Tanzanie. J’étais au Qatar, on m’a appelé mais finalement, je n’avais pas participé au match. Mais, je suis avec mon club et j’attends.

 

 

Rêvez-vous de revenir en équipe nationale ?

 

Bien sûr! Ça fait plaisir de défendre les couleurs de son pays. Je n’ai que le Sénégal ; la preuve, chaque année, je suis en vacances ici. J’ai ma famille ; ma mère et ma femme n'ont jamais cessé de me soutenir. De toute façon je suis prêt à tout moment pour défendre les couleurs nationales.

 

 

Dernière question, pourquoi le surnom de "Prési" ?

 

Cela vient de mon homonyme qui a été président de la Fédération sénégalaise de basket.

 

MAMADOU LAMINE SANÉ

 

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