Le Sénégal va clore sa saison 2103-2014 de football ce dimanche avec la finale de la Coupe nationale entre l’As Pikine et l’Olympique de Ngor. Dans cette dernière ligne droite, EnQuête vous présente les deux entraîneurs qui ont su laisser leurs empreintes dans leurs clubs finalistes.

Cheikh Sidaty Sarr face à un défi vieux de 51 ans

Arrivé à la tête de l’Olympique de Ngor en 2010, le coach Cheikh Sidaty Sarr a réussi à hisser l’équipe dans l’élite du football sénégalais. Il aura l’occasion, ce dimanche contre l’As Pikine, d’offrir un premier trophée à son club et de panser une blessure vieille de 51 ans, après la défaite en finale de la Coupe du Sénégal (1963) contre Union sportive de Dakar-Niger (3-2).

Marquer l’histoire

Quand Ngor perdait (3-2) la finale de Coupe du Sénégal de 1963 face à l’Union sportive de Dakar-Niger (USDN), actuelle Us Rail, Cheikh Sidaty Sarr n’était pas encore né. Mais les échos de cet échec et du chagrin des anciens lui sont parvenus. Agé de 49 ans, ce technicien, qui a déjà marqué l’histoire de l’Olympique de Ngor en réussissant à faire monter cette équipe en Ligue 1 à l’issue de la saison 2011-2012, a une belle occasion d’entrer dans le Panthéon de ce club dakarois.

Il lui suffit juste d’offrir aux Ngorois leur première Coupe du Sénégal, ce dimanche 17 août au stade Demba Diop. Pour Sidaty, le message des anciens est reçu comme un encouragement mais ‘’rien ne se décrète au football’’. Convaincu que ‘’jouer une finale doit être une motivation personnelle’’, l’ancien coach de la Suneor ne mise que sur le travail et la détermination. D’ailleurs, il invite ses joueurs à être ‘’compétitifs’’ le jour du match.

Ce sont certes les joueurs qui vont descendre sur le terrain mais l’entraîneur peut être déterminant dans un match. Et l’ancien gardien de but international (junior, espoir et Senior) du Sénégal entre 1983 et 1990 est très motivé pour jouer un sale tour à l’As Pikine qui rêve de réaliser le doublé historique Coupe-championnat. Même s’il reconnaît que le champion 2014 est le favori, il ne compte pas se laisser faire. ‘’Nous allons nous battre et jouer pour être sacrés’’, lance-t-il.

‘’Un entraîneur performant’’

Le combat et la détermination, c’est ce que Sidaty Sarr a réussi à transmettre à ses joueurs. Très complices avec leur coach, les Ngorois ont toujours fait preuve d’une grande solidarité sur le terrain. Ce qui a leur permis de se hisser à le deuxième place de Ligue 1 dès leur première saison en 2012-2013. Même pendant la très difficile période où l’équipe a longtemps navigué dans la zone rouge de cette saison, les ‘’Jaune et bleu’’ ont su retrouver les ressources mentales pour finir à la 10^e place du classement (32 points).

Cette finale leur ouvre les portes de l’Afrique, notamment la Coupe de la Confédération (Caf), puisque As Pikine représentera le Sénégal en Ligue des champions. ‘’Sidaty Sarr est un coach sympathique. Depuis qu’il est avec nous, il essaie de nous inculquer la même vision de jeu. Il est méthodique. Tout ce qu’il fait durant la semaine, il le programme. Il travaille de façon inclusive et collabore avec tout le groupe. Il communique avec tout le monde. Il est disponible et ouvert en dehors et sur le terrain. C’est un entraîneur performant. D’ailleurs, ses résultats le confirment. Il a permis au club de passer de la Ligue 2 à l’élite’’, témoigne Baye Bass Guèye, capitaine de l’Olympique de Ngor.

Cheikh Sidaty Sarr, ce technicien qui a obtenu le diplôme d’initiateur en 2002 puis celui de 1^er degré l’année suivante, est donc le vrai architecte de cette équipe à l’ascension incroyable. Dès sa première saison, le natif de Mékhé rate de très peu la montée dans d’élite en terminant à la 3^e place de Ligue 2. Titulaire depuis 2012 de la Licence C de la Caf et fort de son stage de perfectionnement de gardien de but, l’ancien entraîneur de Thiès FC (2001-2008) et de l’ETICS (2008-2009) sera promu dans le staff d’Alain Giresse comme préparateur des gardiens de la sélection sénégalaise en janvier 2013. En 2010, il a effectué un stage de recyclage de la Fifa puis un autre en Hollande en 2011.

LOUIS GEORGES DIATTA