Publié le 16 Nov 2017 - 13:55
FOOT - LE SENEGAL A RUSSIE-2018

La qualification, et après ?

 

La qualification du Sénégal pour la Coupe du monde de football Russie-2018 ouvre de nombreux défis et perspectives.

 

Le sélectionneur Aliou Cissé a tenu à le rappeler au lendemain de la victoire (0-2) en Afrique du Sud : ‘’La Coupe du monde se prépare aujourd’hui’’. Passé l’euphorie d’une qualification historique du Sénégal à ce très grand rendez-vous planétaire du football, est venue l’heure de la réflexion et du travail pour éviter les effets nuisibles qui avaient plombé la campagne de 2002 à Corée du Sud-Japon.  

La préparation

C’est désormais le nouveau chantier qui attend tous les acteurs qui gravitent autour de l’équipe nationale. Le président de la République a promis d’accompagner la sélection dans cette phase aussi cruciale que le tournoi final lui-même. ‘’Je ferai tout pour que votre préparation se fasse très bien. Je parlerai à votre coach en privé sur ce qu’il faut éviter parce que, au Sénégal, on est trop euphorique. On pense qu’on a tout gagné tout de suite ; après, le folklore va s’y mêler ; après, on va croire qu’on est déjà champion du monde. Il y a des choses à éviter puisqu’il y a eu des erreurs dans le passé. Lorsque les joueurs doivent se retrouver, ils doivent être seuls. On ne doit pas laisser des éléments étrangers venir perturber leur concentration et leur performance. Pas de filles autour de l'équipe. Pour ça, je fais confiance à Aliou Cissé’’, a enjoint Macky Sall, lundi, lorsqu’il recevait au Palais les Lions et leurs encadrements techniques et administratifs.

Sur le plan sportif, les fédéraux et le ministère de tutelle (Sports) doivent se battre pour trouver les meilleurs sparring-partners possibles pour permettre aux Lions de se mettre au niveau des grandes sélections. Ce qui avait manqué lors de la dernière participation. La ‘’Génération 2002’’ ne s’était mesurée qu’à des adversaires de deuxième, voire troisième division mondiale : Bolivie, Arabie Saoudite, Japon. C’est ainsi qu’on pourra aider Cheikhou Kouyaté et ses coéquipiers à écrire leur propre histoire, qui va peut-être faire oublier la glorieuse épopée de 2002 des El Hadji Diouf, Khalilou Fadiga, Ferdinand Coly, Tony Sylva, Habib Bèye....

Equipementier

Les retombées d’une qualification à une Coupe du monde sont énormes, surtout pour les pays africains. Pour le prochain rendez-vous, la Fédération internationale de football amateur (Fifa) a sorti le chéquier. Rien qu’une place à Russie-2018 vous donne au minimum 9,5 millions de dollars US (environ 5,3 milliards F CFA). Imaginez si le pays franchit le premier tour...

Au Sénégal, l’euphorie d’une participation fait découvrir le visage généreux des entreprises. Les sponsors se bousculent aussi, l’image ‘’Lions’’ devenant très éclatante sur le plan national et international. Chacun est prêt à mettre le prix pour une meilleure visibilité.

Cette deuxième qualification à un Mondial, 16 ans après la première, est donc une opportunité en or pour la Fédération sénégalaise de football (FSF). Me Augustin Senghor et ses collaborateurs ont, là, une parfaite voie pour se rattraper de leur mauvaise aventure avec Romaï. Leur défi sera de trouver le meilleur équipementier, celui qui saura mettre le prix pour ce maillot qui va s’exhiber sur les pelouses russes, devant les caméras du monde entier. 

Adama Coly

Section: