Publié le 11 Jul 2020 - 21:31
FOOT - LIGUE DES CHAMPIONS

Pourquoi le PSG peut craindre l'Atalanta

 

Adversaire désigné du PSG en quart de finale de la Ligue des Champions, l'Atalanta Bergame est encore une fois la sensation de la saison en Italie. Et donne des raisons de se méfier aux joueurs parisiens.

 

C'est donc de l'Atalanta que le PSG a hérité au tirage au sort de la Ligue des Champions, dans un quart de finale unique qui se jouera le mercredi 12 août prochain. Forcément, quand on peut tomber sur le Bayern Munich ou autre Manchester City, Barcelone, Real Madrid, la première réaction est de pousser un ouf de soulagement. Mais ce serait méconnaître et surtout sous-estimer la qualité de cet Atalanta Bergame que d'imaginer une qualification sans encombre. La statistique la plus parlante : la Dea est la seule équipe européenne, en compagnie du Bayern Munich et du Real Madrid, à avoir gagné tous ses matches depuis la reprise du football. Et donc la seule en Italie, où elle n'a pas rencontré que des mal classés, loin de là, avec des succès contre Naples et surtout la Lazio.

Lorsque le football italien s'était arrêté, l'Atalanta restait sur 5 victoires consécutives. Tandis que d'autres équipes ont éprouvé un mal fou à repartir, la formation entraînée par Gian Piero Gasperini a redémarré tambour battant avec 6 victoires. Et une nouvelle pluie de buts. Nous vous avons plusieurs fois présenté la qualité tactique de cet Atalanta et sa force de frappe offensive. Elle ne se dément pas depuis le retour de la Serie A avec 15 buts inscrits, ce qui porte son total à 85 en 31 journées ! Le club de Bergame, ville italienne la plus durement touchée par le coronavirus, avait d'ailleurs mis en pause sa saison après un dernier match fou à Valence (gagné 4-3 avec un quadruplé d'Ilicic).

Un confinement particulier

Emballante avant la pause, impressionnante depuis la reprise, la Dea profite aussi de la particularité de son confinement. Comme nous le raconte Valentin Pauluzzi, correspondant de l'Équipe en Italie, « pas grand monde ne le sait, mais il y a une dizaine de joueurs de l'Atalanta qui ont passé le confinement au centre d'entraînement. C'est l'un des seuls centres qui dispose de chambres individuelles pour accueillir les joueurs pour les mises au vert. Ça ne veut pas dire qu'ils ont enfreint les règles de l'époque, mais pour se maintenir en forme, maintenir le lien entre les joueurs, c'est idéal. Le Français Adrien Tameze (prêté par Nice, ndlr) a par exemple vécu ça comme une vraie préparation d'avant saison ». Ce qui explique, en partie, le redémarrage en trombe, qui lui permet d'accéder à la 3e place de la Serie A, et même de rêver à plus pour la fin du championnat, avec un alléchant déplacement à Turin pour affronter la Juventus ce samedi (match à suivre en direct sur Foot Mercato).

Physiquement, l'équipe est toujours affûtée, et tactiquement très au point avec les idées claires de Gasperini. « Le système de jeu de base est plus ou moins connu et il adapte deux trois petites choses par rapport à l'adversaire du jour », glisse Valentin Pauluzzi. Gasperini peut compter sur un effectif plus fourni que la saison passée, ce qui lui permet de s'appuyer sur une quinzaine de « titulaires » au niveau quasi équivalent. Il a pu jouer un peu du turnover depuis fin juin et dispose d'un groupe au complet. Une aubaine pour bien terminer la Serie A, où la qualification pour la future Ligue des Champions ressemble à une formalité. De là à imaginer une forme de déconcentration pour la Ligue des Champions ? « L'équipe carbure en juillet le match contre le PSG sera mi-août. Elle a déjà quasiment atteint la qualification en C1, ça les a mis à l'abri. Ils peuvent se permettre de gérer la fin du championnat même si ce n'est pas leur style », affirme Pauluzzi.

L'Atalanta, c'est aussi un club poussé par toute une ville, fière des résultats et de ce style de jeu si offensif. Alors, à l'image des déclarations du président Antonio Percassi sur l'optimisme de son entraîneur quant au PSG, toute la ville croit dur comme fer à l'exploit. « Atalanta, voilà pourquoi le PSG n’est plus le favori », a ainsi titré Bergamo e Sport, site dédié à l'actualité sportive bergamasque. Sûre de ses forces, la Dea s'apprête à défier le PSG avec l'insouciance et le talent offensif qui la caractérisent. Si ce n'est pas suffisant pour en faire un favori, cela a de quoi inquiéter l'entraîneur parisien Thomas Tuchel.

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