Publié le 13 Oct 2016 - 19:48
FRANÇOIS HOLLANDE S'EN PREND A L'EDUCATION DES FOOTBALLEURS

‘’Gosses mal éduqués’’ et ‘’musculation de cerveau’’

 

Ils n’y échappent pas. Comme d’autres, les footballeurs ont droit à leur passage dans Un président ne devrait pas dire ça, livre d’entretiens avec François Hollande à paraître jeudi. Dans l’ouvrage, écrit par les deux journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, le chef de l’Etat regrette ‘’une communautarisation, une segmentation, une ethnicisation’’ qui frapperait les Bleus. ‘’Il n’y a pas d’attachement à cette équipe de France, poursuit-il, selon Yahoo Sport, qui a pu lire le livre. Il y a les gars des cités, sans références, sans valeurs, partis trop tôt de la France.’’

Fan de football, lui qui évolua à Rouen, François Hollande s’emporte contre le comportement des joueurs. ‘’Ils sont passés de gosses mal éduqués à vedettes richissimes, sans préparation. Ils ne sont pas préparés psychologiquement à savoir ce qu’est le bien, le mal.’’ ‘’La Fédération, c’est pas tellement des entraînements qu’elle devrait organiser, ce sont des formations, poursuit le chef de l'Etat. C’est de la musculation de cerveau.’’

‘’Moralement, ce n’est pas un exemple Benzema’’

Enfin, le président de la République n’a pas du tout apprécié la sortie de Karim Benzema, qui accusait Didier Deschamps de ne pas l’avoir retenu à l’Euro à cause ‘’de la pression d’une partie raciste de la France’’. ‘’Moralement, ce n’est pas un exemple Benzema’’, lâche-t-il. L’une des nombreuses prises de position glanées par les deux journalistes au cours de soixante-et-un rendez-vous.

(20minutes.fr)

Divers

L'UNFP recadre le président Hollande

Dans un livre à paraître jeudi, dirigé par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, on y apprend que François Hollande n'est pas tendre avec les footballeurs dans leur ensemble, jugeant notamment leur niveau intellectuel assez limité. Dans une lettre ouverte, l'UNFP recadre sévèrement le président de la République.

"Je n'aimerais pas être à votre place – je ne parle pas de la tribune présidentielle du Stade de France ou de celle du Parc des Princes, où je vous vois régulièrement, écharpe et sourires complaisants de rigueur -, à gouverner un peuple de sans-dents et à aimer – oui, aimer, et pas seulement à des fins électoralistes, rassurez-moi – un sport pratiqué par des êtres mous du cerveau, si tant est qu'il en ait un, si j'ai bien compris le fond de votre pensée.

Mais j'ai appris à me méfier des politiques, qui viennent sur la pelouse, certains soirs, serrent des mains, saluent la foule, et n'ont même pas un regard pour moi, voire une petite tape amicale du bout de leurs chaussures cirées, elles aussi, mais sans crampon. Je n'ai pas dit sans attache", publie le syndicat des footballeurs en s'imaginant dans la peau d'un ballon.

"Les Français ne sont plus des veaux, et les footballeurs, avec lesquels vous aimez poser pour la postérité sur le perron de Clairefontaine ou sur celui de votre Palais, des imbéciles, ne vous en déplaise, poursuit l'UNFP. Leurs ballons ne sont pas comme autant de baudruches, qui ornent les salles de vos meetings et qui, comme vos promesses, s'envolent au premier vent."

(maxifoot.fr)

 

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