Publié le 19 Nov 2013 - 13:28
FRANCE

Le Brésil ou le chaos

 

Le chemin vers le Brésil et le Mondial 2014 passe par un immense exploit pour la France qui devra remonter un handicap de deux buts contre l'Ukraine, mardi au Stade de France lors du barrage retour, pour éviter une nouvelle déflagration au football tricolore.

Quatre jours après la déroute subie à Kiev (2-0), les Bleus sont au pied du mur et c'est toute une discipline qui retient son souffle. Soit Didier Deschamps et sa troupe parviennent à renverser la vapeur et ils écriront ainsi l'une des pages les plus marquantes de l'histoire de la sélection.

Soit cette génération sera marquée au fer rouge par ce véritable fiasco, plongeant la FFF dans un nouveau trou noir à deux ans de l'Euro-2016 organisé en France. Avec des conséquences encore insoupçonnées sur l'avenir du sélectionneur, dont le contrat devait être automatiquement renouvelé en cas de qualification pour la Coupe du monde, et un président Noël Le Graët forcément contesté après un tel échec, le premier en phase de qualification depuis le fameux France-Bulgarie de novembre 1993 qui avait privé les Bleus du Mondial-94.

Tâche titanesque

Deschamps, qui a très mal géré le premier rendez-vous capital de son mandat, peut-il transformer en si peu de temps une équipe sans idée ni inspiration en machine de guerre pour empêcher une catastrophe de plus, trois ans et demi après Knysna ? La manière dont les Bleus sont passés à côté de l'événement vendredi impose une réaction d'ampleur mais la tâche semble titanesque, aucune équipe n'ayant réussi à rétablir la situation après un tel écart dans des barrages aller.

Après avoir prôné "l'union sacrée", Deschamps a mis en avant samedi les notions de "combat" et d'engagement, tout ce qui a cruellement manqué à ses joueurs face aux solides Ukrainiens, invaincus depuis 12 rencontres. Mais n'est-il pas déjà trop tard ? Le piètre bilan statistique de l'année 2013, seulement rehaussé par une mi-temps au Belarus (4-2 le 10 septembre) et deux victoires sur de faibles Australiens (6-0, le 11 octobre) et Finlandais (3-0, le 15 octobre), n'incite pas à l'optimisme et dresse plutôt le portrait d'une équipe incapable de se sublimer dans les grands moments.

Les Bleus ont beau prétendre être meilleurs techniquement que leurs adversaires, comme l'ont martelé Karim Benzema et Mathieu Valbuena depuis vendredi, ils ne possèdent pourtant plus de marge sur des nations comme l'Ukraine, mieux classée que la France au classement FIFA/Coca-Cola (20e contre 21e).

Le technicien français espère retrouver surtout un tout autre Ribéry. Muselé par deux voire trois gardes du corps ukrainiens, le Bavarois n'a été d'aucune utilité. Il doit se ressaisir car les Bleus ne pourront rien espérer sans un coup de pouce de leur atout offensif N°1. À quelques jours du match aller, "Francky" avait répété qu'il était "au sommet" et qu'il se sentait désormais hermétique à toute pression. Ce qui ne s'est pas vu à Kiev.

Il lui reste une 2e manche pour se rattraper et ne pas être encore l'un des acteurs principaux d'une nouvelle crise dont le football français se passerait volontiers.

Programme et résultats aller

Aujourd'hui

19h15 Croatie - Islande (0-0)


19h45 Suède - Portugal (0-1)


20h France - Ukraine (0-2)


Roumanie - Grèce (3-1)


Autres

23h Uruguay - Jordanie 5-0

Demain

06h Nlle Zélande - Mexique 1-5

(Fifa.com)

 

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