Publié le 24 Mar 2020 - 09:25
GESTION DE CRISE

Les ministres africains prônent une coordination des efforts

 

Les ministres africains des finances ont, dans une déclaration commune, fait un certain nombre de recommandations. Selon eux, ‘’sans efforts coordonnés, la pandémie de Covid-19 aura des implications importantes et néfastes sur les économies africaines et la société dans son ensemble’’. Ils proposent, de ce fait, une riposte coordonnée dans la logistique et la livraison d’équipements de test.

Ce qui nécessite une collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé, le Fonds mondial et les institutions continentales telles que l’Union africaine et le CDC en Afrique. ‘’Une attention particulière devrait être accordée aux États fragiles et aux populations vulnérables, en particulier les femmes et les enfants, et ceux qui vivent dans des établissements urbains informels’’, insistent les ministres. Ils ont tenu une conférence virtuelle le 19 mars passé.

Par ailleurs, ces derniers appellent la communauté internationale à soutenir la modernisation des infrastructures sanitaires et à fournir un soutien direct à celles existantes. Selon les ministres, ‘’l’Afrique a besoin d’urgence d’une relance économique à hauteur de 100 millions de dollars US pour 2020 et l’extension possible de la dérogation à moyen terme qui fourniront un espace fiscal et des liquidités immédiats aux gouvernements dans les efforts visant à lutter contre la pandémie’’. Cette exonération devra inclure les paiements d’intérêts sur la dette publique, mais également les obligations souveraines. Pour les États fragiles, il est demandé l’exonération de capital et d’intérêts et l’utilisation des installations existantes de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de la Banque africaine de développement…

En outre, les ministres africains des Finances soulignent la nécessité de soutenir le secteur privé et de protéger les plus de 30 millions d’emplois à risque. Il s’agit, en particulier, des secteurs du tourisme et des compagnies aériennes. Dans d’autres secteurs essentiels tels que l’agriculture, les produits pharmaceutiques et les services bancaires, ils estiment que tous les paiements d’intérêts et de capital sur la dette des entreprises, les baux, les facilités de crédit accordées et les mécanismes de garantie peuvent servir. En effet, ces outils devront être utilisés pour ‘’exonérer, restructurer et fournir de la liquidité en 2020’’.

De ce fait, ‘’une ligne de liquidité devra également être mise à disposition du secteur privé pour garantir la continuité des achats essentiels. Ces mesures doivent accompagner une politique d’ouverture des frontières commerciales’’, ont-ils conclu.

 

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