Publié le 7 Feb 2020 - 20:03
GOUVERNANCE ET DIALOGUE DANS LE SECTEUR EDUCATIF

Des efforts restent à faire, malgré des avancées 

 

Hier jeudi, la Cosydep a tenu un atelier de partage de l’étude réalisée sur la gouvernance et le dialogue dans le secteur éducatif.  Dans ce cadre, les politiques dans l’éducation et la formation professionnelle ont été passées en revue, à travers le Forum politique du Groupe national des partenaires de l’éducation et de la formation (GNPEF).

 

L’école sénégalaise a besoin d’ajustement. C’est ce qui ressort de l’étude de la Cosydep sur la gouvernance et le dialogue dans le secteur éducatif. Moussa Mbaye, consultant et présentateur du rapport, confie : ‘’98 % de nos interlocuteurs sont issus des régions, en plus des antennes régionales de la Cosydep et d’autres personnes clés.’’ La majorité d’entre eux ne sont pas satisfaits du degré de mise en œuvre du pilotage du système. Cinquante-huit pour cent des acteurs ont répondu négativement, contre 42 % favorablement. Il nuance ces taux, en expliquant : ‘’Le taux de réponse favorable est largement supérieur à ce que nous entendions, si nous nous référons à ce qui se dit dans l’espace public.’’ Ce qui lui fait dire que des avancées notables sont à constater dans les politiques de l’éducation et de la formation.

Il souligne que deux points essentiels ont connu plus d’insatisfaction. Il s’agit de la politique d’éducation et de la formation et l’implication des différents acteurs locaux. Sur l’appréciation des acteurs pour la qualité, la transformation, l’équité et la participation, par rapport aux structures centrales, on note 69 % de réponses favorables. En revanche, 21 % constatent un statu quo durant ces cinq dernières années. D’après l’analyse de Moussa Mbaye, des inflexions sont à relever, même si des efforts restent à faire. Et la principale correction à apporter doit d’être dans le sens de réduire l’écart entre la théorisation et la pratique dans les programmes de l’éducation et de la formation.  

Mamadou Ndoye, ancien ministre, a lui aussi axé sa réflexion sur la gouvernance dans le système de l’éducation et de la formation. Pour lui, les programmes doivent être motivés par les résultats. Pour arriver à cette fin, il faut une approche holistique. Le système ne doit pas être ‘’insulaire’’, mais en relation avec le secteur privé, pour mettre en place des politiques éducatives selon les besoins des différents secteurs d’activité. En plus de cela, il juge nécessaire la décentralisation de la concentration. Ce qui doit aboutir à la création d’un leadership partagé dans les prises de décision. 

Le secrétaire général au ministère de l’Emploi, de la Formation et de l’Artisanat dit être conscient des recommandations qui ont été dégagées. ‘’Le ministre va avoir écho des conclusions retenues’’, promet-il. Il reconnait que, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics, une amélioration est à établir pour avoir une suite logique entre l’emploi et la formation.

C’est dans ce sens que l’expert Pape Moussa Sow demande de repenser le rôle de l’Etat dans l’élaboration des programmes. ‘’Une approche inclusive, dit-il, doit être adoptée pour la mise en œuvre des projets éducatifs. L’Etat, les organisations, le secteur privé, etc., ont leur part de responsabilité dans le système’’. 

Il est rejoint dans cette optique par Mme Hélène Rama Niang, Présidente du Conseil d’administration de la Cosydep, qui pense que les différents acteurs du système éducatif doivent s’approprier les politiques éducatives dans un cadre de dialogue. 

Section: